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Nouvelles évacuations de camps de migrants en Tunisie

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Members of Tunisian security forces dismantle a makeshift camp for migrants from sub-Saharan Africa at Kerkennah farm at al-Amra on the outskirts of the Tunisian city of Sfax on April 24, 2025. Tunisia on April 4 started dismantling camps housing thousands of undocumented migrants from sub-Saharan Africa, police said, following a campaign against them on social media. (Photo by Mohamed KHALIL / AFP) / “The erroneous LOCATION in the CAPTION and DATELINE appearing in the metadata of this photo by Mohamed KHALIL has been modified in AFP systems in the following manner: [at Kerkennah farm in al-Amra on the outskirts of the Tunisian city of Sfax] instead of [at Ben Farhat farm near the Tunisian city of Sfax]. Please immediately remove the erroneous mention[s] from all your online services and delete it (them) from your servers. If you have been authorized by AFP to distribute it (them) to third parties, please ensure that the same actions are carried out by them. Failure to promptly comply with these instructions will entail liability on your part for any continued or post notification usage. Therefore we thank you very much for all your attention and prompt action. We are sorry for the inconvenience this notification may cause and remain at your disposal for any further information you may require.”

El Amra, Tunisia – Les autorités tunisiennes ont de nouveau démantelé jeudi des camps de fortune de migrants originaires d’Afrique subsaharienne, installés dans des oliveraies dans le centre-est du pays, sur fond d’accélération des retours « volontaires » de personnes migrantes dans leurs pays.

Des unités de la Garde nationale ont mis le feu aux tentes dans ces camps, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Quelque 2.500 personnes en situation irrégulière ont dû quitter les lieux à Henchir Al Karkni dans la localité d’El Amra, a affirmé Houcem Eddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale. Quelque 800 autres ont été évacuées du camp Ouled Hmed près de Jebeniana, a-t-il ajouté.

« C’est la stratégie de l’Etat que la Tunisie ne soit pas une terre d’installation ou de transit pour les migrants illégaux. La Tunisie se coordonne avec les pays de départ, d’accueil ainsi que les ONG internationales pour assurer le rapatriement volontaire », a-t-il dit à la presse.

Une vingtaine de milliers de migrants, selon les autorités, arrivés par vagues depuis 2023 dans les environs des localités d’El Amra et Jebeniana, avaient érigé des tentes dans des oliveraies après avoir été délogés pour beaucoup de la grande ville proche de Sfax.

La cohabitation a été difficile avec les habitants, dont beaucoup dénonçaient l’occupation des cultures. De premiers camps avaient été évacués début avril, après une virulente campagne anti-migrants sur les réseaux sociaux.

La Tunisie est un point de passage clé pour des milliers de migrants et réfugiés d’Afrique subsaharienne désireux de rejoindre les côtes italiennes.

Mais la route maritime vers l’Europe est quasiment bloquée, Tunis ayant conclu, sous l’impulsion de l’Italie toute proche, un partenariat avec l’Union européenne contre l’immigration irrégulière.

Mac (un surnom), Guinéen se trouvant en Tunisie depuis deux ans, a été sommé de quitter sa tente à El Amra. « C’est très dur ici. C’est compliqué », a-t-il dit à l’AFP.

Comme de nombreux migrants, il s’est inscrit auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour bénéficier d’un accompagnement pour rentrer chez lui.

Fin mars, le président Kais Saied avait appelé l’OIM à intensifier ses efforts pour assurer les « retours volontaires » des migrants irréguliers vers leurs pays.

L’OIM a indiqué jeudi avoir facilité depuis janvier le retour volontaire de plus de 2.300 migrants depuis la Tunisie vers leurs pays d’origine, après presque 7.000 sur l’année 2024, un chiffre en forte augmentation par rapport aux deux années précédentes (2.558 retours en 2023 et 1.614 en 2022).

Patientant jeudi devant ses locaux de Tunis, avec des dizaines de migrants de différentes nationalités, Russel, un Camerounais de 24 ans se dit « fatigué que la police nous traque partout ».

Cette présence migratoire alimente régulièrement de vives tensions en Tunisie.

En février 2023, le président Saied avait dénoncé l’arrivée « de hordes de migrants subsahariens » menaçant, selon lui, de « changer la composition démographique » du pays.

Les mois suivants, des migrants avaient été chassés de leurs logements et leurs emplois informels, et plusieurs ambassades africaines avaient procédé à des rapatriements express de ressortissants, à la suite d’agressions.

© Agence France-Presse

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