Accueil Actualités Restrictions d’accès par la France: l’Algérie exprime sa « surprise » (ministère)

Restrictions d’accès par la France: l’Algérie exprime sa « surprise » (ministère)

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Algerian influencer Boualem Naman arrives at the Judicial Court in Montpellier, southern France, on February 24, 2025, for his trial for "public incitement to commit a crime" for comments inciting violence on social networks. Algerian influencer Boualem Naman, 59, previously known by his TikTok alias “Doualemn”, was arrested in Montpellier early January for posting a video calling for violence. (Photo by Sylvain THOMAS / AFP)

Alger, Algérie – L’Algérie a fait part mercredi de sa « surprise » et de son « étonnement » après l’annonce la veille par Paris de mesures de restriction d’accès à la France pour certains dignitaires algériens, en dénonçant une nouvelle « provocation ».

Alger n’a « aucunement été informé » de ces mesures visant des « ressortissants algériens titulaires de documents de voyage spéciaux les exemptant de formalités de visas », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué cité par l’agence APS.

Cette annonce « s’inscrit dans la longue liste des provocations, des intimidations et des menaces dirigées contre l’Algérie », a-t-il affirmé.

Mardi soir, en pleine crise avec Alger, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a révélé que des « mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens » avaient été prises.

M. Barrot s’est aussi dit « prêt à en prendre davantage » si la coopération franco-algérienne « n’est pas reprise ».

Les relations avec Alger, déjà très tendues, se sont encore dégradées après l’attentat meurtrier commis samedi à Mulhouse, dans l’est de la France. Un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche un Portugais de 69 ans et d’avoir blessé sept autres personnes.

Les déclarations de M. Barrot interviennent alors que la position à adopter vis-à-vis d’Alger divise profondément le gouvernement français, entre les partisans du « rapport de force » comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, et ceux qui plaident pour la voie diplomatique comme Jean-Noël Barrot.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a estimé que l’Algérie était « manifestement devenue l’enjeu de querelles politiques intra-françaises où tous les coups bas politiciens sont permis dans le cadre d’une compétition, dont l’extrême droite est l’instigateur, le référent et le donneur d’ordres ».

Cela pourrait « avoir des conséquences incalculables sur la relation algéro-française dans toutes ses dimensions », a dit le ministère en soulignant que « toute mesure attentatoire à ses intérêts (de l’Algérie, ndlr) fera l’objet de mesures réciproques, strictes et immédiates ».

© Agence France-Presse

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