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RDC: recours accru aux « armes explosives dans les zones peuplées » par l’armée et le M23, selon Amnesty

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A boy stands amongst people from the Masisi territory in a temporary hangar at the Bulengo displaced persons camp, near Goma, North-Kivu province, on January 15, 2025. Fighting between the Congolese army and M23 fighters has caused a massive new wave of displacement, with the UN reporting last week that more than 100,000 people had fled their homes. Nearly 2,500 people arrived at the Bulengo displaced persons camp near Goma in recent days, official Mahoro Faustin told AFP. (Photo by Jospin Mwisha / AFP)

Kinshasa, RD Congo – Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et l’armée congolaise ont eu un recours accru aux « armes explosives dans les zones peuplées » de l’est de la République démocratique du Congo au premier semestre 2024, selon une enquête d’Amnesty International publiée lundi.

Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenu par le Rwanda et 3.000 à 4.000 soldats rwandais déployés à ses côtés, s’est emparé depuis sa résurgence fin 2021 de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC, riche en ressources naturelles et déchiré depuis 30 ans par des conflits.

L’armée congolaise, qui s’est dite « déterminée » à reprendre les territoires perdus, mène depuis plusieurs jours des contre-offensives et est appuyée par des « wazalendo », nom signifiant « patriotes » en swahili et désignant une nébuleuse de milices locales pro-Kinshasa.

Entre janvier et juillet 2024, « des armes explosives imprécises à large rayon d’impact ont été utilisées dans des zones densément peuplées plus de 150 fois (…), faisant plus de 100 morts » et des centaines de blessés parmi les civils, écrit Amnesty international.

La Cour pénale internationale (CPI), qui a annoncé relancer ses enquêtes sur la situation dans l’est de la RDC l’année dernière, « doit envisager d’enquêter sur ces attaques en tant que crimes de guerre », en vue de traduire en justice les auteurs, quels qu’ils soient, ajoute l’ONG.

Ces dernières semaines, les affrontements ce sont intensifiés, jusqu’à toucher la province voisine du Sud-Kivu où le M23 a pris samedi soir le contrôle de la cité minière de Lumbishi, dans le territoire de Kalehe.

Amnesty International indique que les autorités congolaises et les dirigeants du M23 n’ont pas répondu aux conclusions préliminaires de son enquête, partagées en décembre dernier.

© Agence France-Presse

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