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Comores: élections législatives favorables au parti présidentiel

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Voters check the voter list at a polling station in Mitsoudje on January 12, 2025, during the Comorian parliamentary election. The Indian Ocean nation of the Comoros heads to the polls on January 12, 2025 to elect its lawmakers, with the opposition planning to snub the vote which it says lacks transparency. (Photo by Ibrahim YOUSSOUF / AFP)

Moroni, Comores – Les Comoriens votaient dimanche pour élire leurs députés, un scrutin qui devraient être favorable au camp présidentiel puisqu’une grande partie de l’opposition a choisi de bouder ce rendez-vous, marqué par des retards d’ouverture de bureaux.

Les Comoriens votaient dimanche pour élire leurs députés, un scrutin qui devraient être favorable au camp présidentiel puisqu’une grande partie de l’opposition a choisi de bouder ce rendez-vous, marqué par des retards d’ouverture de bureaux.

L’opposition, redoutant que le scrutin ne soit pas assez libre ou transparent, avait décidé de ne pas participer.

Mais quelques-uns de ses candidats n’ont pas suivi ce mot d’ordre et se sont présentés pour ne pas renouveler le boycott des législatives de 2020 qui avait laissé le champ libre au parti présidentiel, la Convention pour le Renouveau des Comores.

Dans cet archipel pauvre de l’océan Indien, de nombreux bureaux ont ouvert avec retard dimanche matin, a constaté l’AFP.

Le matériel de vote n’était pas toujours au rendez-vous non plus: dans un bureau de la capitale Moroni, « il n’y a pas d’isoloir, le personnel a dû en improviser un », constate un observateur américain, James Burns.

En guise d’isoloir, deux pans de tissu ont été grossièrement noués pour cacher une table.

Dans un bureau voisin, c’est un simple carton, posé sur une chaise, peu propice à la confidentialité du vote, a constaté l’AFP.

Un homme en boubou et kofia, couvre chef typique des Comores, est le premier électeur à s’y présenter: « J’ai trempé mon doigt dans l’encrier mais c’est déjà parti », peste-t-il en montrant que l’encre, censée empêcher les électeurs de voter plusieurs fois, n’a pas tenu sur son doigt.

Trente-trois députés doivent être élus pour cinq ans, dans autant de circonscriptions, par 338.940 inscrits dans ce scrutin uninominal majoritaire à deux tours ouvert jusqu’à 16h00 (13H00 GMT).

La Commission électorale nationale a 5 jours pour proclamer les résultats. Et le second tour se tiendra le 16 février.

– Maigre suspense –

Dans certaines circonscriptions, les candidats du pouvoir sont sûrs de l’emporter dès le premier tour, puisque sans adversaire.

A Bacha, non loin de Moroni, fief de l’ex-ministre de l’Intérieur Daoud Abdallah Mohamed, passé à l’opposition en 2021, règne une certaine agitation. Le leader du parti Orange y accuse le pouvoir de tentative de triche.

« Notre mandataire a été arrêté alors qu’il voulait stopper le bourrage d’urnes », a-t-il affirmé. Une allégation réfutée par les assesseurs du bureau de vote.

La campagne, qui s’est terminée vendredi, a été peu suivie, sauf celle du fils du président Azali Assoumani, dont l’ascension au sein du gouvernement autoritaire de son père avait déjà été confirmée par sa nomination comme secrétaire général du gouvernement en juillet 2024.

Nour el-Fath Azali, 39 ans, qui était déjà auparavant le conseiller privé du président, se présente dans la circonscription de Hambou, à une vingtaine de km de Moroni.

La campagne a ainsi vu fleurir casquettes et autres tee-shirts à l’effigie de celui qui est aussi le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir.

Les trois îles de l’archipel – Grande Comore, Anjouan et Mohéli – sont dirigées par des gouverneurs issus du parti présidentiel, élus en 2024.

Arrivé à la tête du pays une première fois en 1999 par un coup d’Etat, le colonel Azali est revenu au pouvoir en 2016.

En janvier 2024, il a officiellement obtenu 57,2% des voix, lui permettant de se maintenir jusqu’en 2029. Ce scrutin présidentiel aux Comores, qui compte 870.000 habitants, avait été agité: après la proclamation provisoire des résultats, des émeutes avaient paralysé le pays plus de 48 heures, provoquant un décès par balle et plusieurs blessés.

L’opposition avait dénoncé des fraudes grossières et demandé l’annulation du scrutin.

La contestation est rare dans ce pays tenu d’une main de fer, où la dissidence est rapidement étouffée.

© Agence France-Presse

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