Kigali, Rwanda – Cinq civils ont été tués et 25 personnes grièvement blessées lundi dans une localité rwandaise frontalière de Goma, principale cité de l’est de la République démocratique du Congo en plein chaos après l’entrée dans la ville du groupe armé antigouvernemental M23 soutenu par des soldats rwandais.
Un porte-parole des Forces rwandaises de défense a fait état auprès de l’AFP de « 5 morts et 25 blessés graves » dans les environs de Gisenyi.
« Il y a aussi des blessés légers », a ajouté Ronald Rwivanga, sans plus de précisions sur les circonstances de ces décès et blessures.
Plusieurs affrontements ont été signalés le long de la frontière lundi. Un journaliste de l’AFP à Gisenyi a fait état de « plusieurs détonations » du côté rwandais de la frontière, qui l’ont obligé à se retrancher.
Une source diplomatique a confirmé à l’AFP des échanges de tirs dans la matinée entre troupes congolaises et rwandaises de part et d’autre d’un poste-frontière à Goma.
L’entrée du M23 dans la capitale de la province du Nord-Kivu, située à la frontière rwandaise et qui compte un million d’habitants et autant de déplacés, ponctue plusieurs semaines d’avancée des combattants du M23 et des soldats rwandais, face à une armée congolaise qui semble débordée.
« Goma s’apprête à tomber », a déploré dans la matinée à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, condamnant fermement cette offensive militaire.
« Le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines », a déclaré lundi à la mi-journée sur X son porte-parole Patrick Muyaya, la première réaction officielle congolaise depuis l’entrée dans la ville du M23 et de ses alliés.
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