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Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel

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Togolese President and candidate for re-election of the ruling Union for the Republic (UNIR) party Faure Gnassingbe speaks after a visit to a military facility at Namoundjoga village in northern Togo, on February 17, 2020. Togolese President Gnassingbe of the ruling Union for the Republic party has began a tour of military facilities to get acquainted with preparedness of the military in the face of the insurgency across the Sahel region, and to further drum up support from the constituency ahead of his bid for re-election on February 22, despite widespread protests by the opposition calling for the end of his family's decades-long grip on power. (Photo by PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

Lagos, Nigeria – Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a fait savoir le ministre des Affaires étrangères togolais à l’occasion d’un entretien jeudi avec la chaîne de télévision Voxafrica.

« C’est la décision du président de la République », a répondu le ministre Robert Dussey lorsque la question de rejoindre l’AES lui a été posée, jugeant pour sa part que « ce n’est pas impossible ».

« Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, je vous dirais qu’elles vous diront oui », a-t-il ajouté dans son entretien dont des extraits ont été rendus publics jeudi et dont l’intégralité sera diffusée jeudi soir.

Les trois pays qui forment l’AES (Mali, Niger et Burkina Faso), gouvernés par des régimes militaires hostiles à la France, ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation rassemblant aujourd’hui 15 pays et qu’ils jugent instrumentalisée par l’ancienne puissance coloniale.

Ce départ sera effectif le 29 janvier.

En développant leurs liens avec le Togo, les pays de l’AES, enclavés, pourraient s’assurer un accès à la mer via la côte togolaise et le port de Lomé afin d’importer et d’exporter des marchandises.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont chassé l’armée française de leur sol, coopèrent pour contenir les attaques récurrentes des groupes jihadistes, en même temps qu’ils se rapprochent militairement et politiquement d’autres puissances comme la Russie.

Le président togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, s’est imposé peu à peu comme médiateur dans les différentes crises politiques qui agitent l’Afrique de l’Ouest depuis quelques années.

Comme au Niger, où les militaires au pouvoir depuis juillet dernier lui ont demandé d’intercéder auprès de la Cedeao. Ce qui n’a pas empêché le régime putschiste d’annoncer son retrait de l’institution régionale ouest-africaine.

Il s’était auparavant investi dans la crise malienne et les tensions entre Abidjan et Bamako.

« Pour nous aujourd’hui, le président Assimi Goïta est une chance pour le Mali », a déclaré Robert Dussey lors de son entretien télévisé.

« L’Afrique est utilisée seulement pour servir les grandes puissances et ce n’est pas normal », a-t-il aussi déclaré.

M. Dussey prend régulièrement la tribune pour défendre les relations panafricaines.

Ce qui n’empêche pas le Togo d’entretenir de bonnes relations avec l’Occident.

La France, ex-puissance coloniale et alliée traditionnelle de la dynastie Gnassingbé, est particulièrement sensible à la stabilité du Togo dans cette région volatile d’où elle est peu à peu chassée.

M. Gnassingbé multiplie également les efforts pour se rapprocher de l’Occident anglophone: le Togo a intégré le Commonwealth en 2022 et fait de l’œil à Washington pour bénéficier de programmes d’aide au développement.

© Agence France-Presse

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