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Elections au Tchad: militaires et nomades ouvrent le vote

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Assistant Rapporteur General of the Chadian Electoral Commission (ANGE) Ousmane Houzibe (C) gestures as members of the Chadian security forces vote for the legislative, provincial and local elections at a barrak in Koundoul on December 28, 2024. - Members of the Chadian Armed Forcers and nomadic tribesmen started to vote on December 28, 2024 ahead of tomorrow legislative, provincial and local elections, presented by the government of President Mahamat idriss itno as the last stage of the Country's political transition, but heavily bohicotted by the opposition. (Photo by Joris Bolomey / AFP)
Assistant Rapporteur General of the Chadian Electoral Commission (ANGE) Ousmane Houzibe (C) gestures as members of the Chadian security forces vote for the legislative, provincial and local elections at a barrak in Koundoul on December 28, 2024. – Members of the Chadian Armed Forcers and nomadic tribesmen started to vote on December 28, 2024 ahead of tomorrow legislative, provincial and local elections, presented by the government of President Mahamat idriss itno as the last stage of the Country’s political transition, but heavily bohicotted by the opposition. (Photo by Joris Bolomey / AFP)

Koundoul, Tchad

Les militaires et les nomades ont commencé à voter samedi au Tchad pour les élections législatives, provinciales et locales, présentées par le régime du président Mahamat Idriss Itno comme la dernière étape de la transition politique mais activement boycottées par les partis d’opposition.

« Pas de campagne, pas de vote le 29 décembre 2024. Restez chez vous et demandez aux autres de rester chez eux », enjoint un message posté sur la page Facebook du premier parti d’opposition « Les Transformateurs ».

Ce qui n’a pas empêché les premiers électeurs de se déplacer: le taux de participation tournait autour de 45% à la mi-journée pour environ 200.000 nomades et 45.000 militaires appelés à voter samedi, selon de premières estimations.

A la caserne de Koundoul, dans les environs de la capitale N’Djamena, les militaires ont afflué dès l’ouverture du bureau, a constaté l »AFP sur place.

« Le scrutin se déroule normalement, les militaires sont en train de voter librement » en présence d’observateurs de partis politiques, a déclaré à l’AFP Ousmane Houzibé, le rapporteur général adjoint de l’Agence nationale de gestion des élections.

« Comme tout citoyen, c’est leur devoir »,  a commenté le général Ahamat Mahamat Abakar, en charge du centre d’instruction de Koundoul.

Même affluence dans un camp de nomades voisin, sur une route de transhumance. « Les nomades sont venus demander à ceux qui seront élus demain d’améliorer leurs conditions de vie », explique le cheik Djibrine Hassabakarim, un de leurs représentants, en pointant une dégradation liée au changement climatique – mortalité des bêtes, heurts avec les cultivateurs sédentaires, difficulté pour nourrir les familles.

Le vote est prévu dimanche, de 06H00 à 17H00 mais traditionnellement militaires et nomades votent avant pour des raisons logistiques.

Le scrutin intervient dans un contexte géopolitique mouvant, avec le retrait en cours de l’armée française après la rupture d’un accord de coopération militaire remontant à la fin de la colonisation, des attaques du groupe jihadiste Boko Haram dans la région du lac Tchad et des accusations récurrentes d’ingérence dans le conflit qui ravage le Soudan voisin.

Ce pays désertique du Sahel est dirigé depuis trois ans par le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, 40 ans, porté au pouvoir par l’armée en 2021 après le décès de son père, puis élu président pour cinq ans en mai dernier après un scrutin jugé frauduleux par l’opposition. Avant lui, son père, Idriss Deby, avait régné d’une main de fer sur les destinées du pays pendant trente ans avant d’être tué par des rebelles.

Les dernières législatives remontent à 2011. L’assemblée devait être renouvelée en 2015 mais il y eu plusieurs reports successifs en raison de la menace jihadiste, de difficultés financières, de l’épidémie de coronavirus et de la transition qui a suivi le putsch militaire après le décès du maréchal Deby père.

© Agence France-Presse

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