Accueil WORLD Syrie : Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, selon une...

Syrie : Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, selon une ONG

0
A portrait of Syrian President Bashar al-Assad is pictured with its frame broken, in a Syrian regime's Political Security Branch facility on the outskirts of the central city of Hama, following the capture of the area by anti-government forces, on December 7, 2024. - Syria's embattled government said on December 7 it was setting up a ring of steel around Damascus, state media reported, as rebels on a lightning advance said they were bearing down on the city. The leader of Hayat Tahrir al-Sham (HTS), the Islamist group which has headed the assault, told fighters to prepare to take Damascus, just over a week into a renewed offensive in the long dormant conflict. (Photo by OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Beirut, Liban (AFP) – Le président syrien, Bachar al-Assad, a fui la Syrie dimanche, selon une ONG, face à la pression des rebelles qui mènent une offensive fulgurante et ont annoncé être entrés dans la capitale Damas, où des tirs nourris ont été entendus.

Depuis le début de leur offensive le 27 novembre dans le nord-ouest de la Syrie, les rebelles ont conquis rapidement plusieurs grandes villes clés et avaient annoncé viser Damas menaçant de faire chuter le président syrien.

« Assad a quitté la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent » le site, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

L’AFP n’était pas en mesure dans l’immédiat de confirmer de source officielle où se trouve le président qui dirige la Syrie depuis vingt-quatre ans.

« Nos forces ont commencé à entrer dans Damas », avait déclaré peu avant sur Telegram le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, à la tête d’une coalition de rebelles soutenus par la Turquie. Des habitants de la capitale ont déclaré à l’AFP avoir entendu des tirs nourris.

– Retrait de l’aéroport –

Selon des sources de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’ordre a été donné aux officiers et aux soldats des forces gouvernementales de se retirer de l’aéroport international de Damas.

Avant ce retrait, le président Bachar al-Assad a pu quitter la Syrie via l’aéroport de Damas, selon l’ONG basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

Les rebelles ont aussitôt annoncé avoir pris la prison de Sednaya à Damas, symbole des pires exactions des forces du président Assad, et libéré les détenus de cet établissement.

Le Hezbollah libanais, soutien clé du pouvoir de Bachar al-Assad, a retiré parallèlement ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs (ouest de la Syrie), selon l’OSDH.

Le mouvement islamiste libanais « a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié (côte ouest de la Syrie, ndlr) et d’autres vers la région du Hermel au Liban », a indiqué l’ONG à l’AFP, précisant que « les combattants du Hezbollah avaient également quitté leurs positions autour de Damas ».

Meurtrie par une guerre qui a fait un demi-million de morts depuis 2011, et l’a morcelée en zones d’influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères, la Syrie n’avait pas connus de combats aussi intense depuis 13 ans.

La coalition de groupes rebelles menée par HTS, un groupe issus de l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, a effectué en une dizaine de jours une avancée particulièrement spectaculaire, capturant les grandes villes d’Alep et Hama avant d’annoncer dans la nuit de mardi à mercredi avoir pris le contrôle de Homs, troisième ville du pays, et être entrée dans la capitale Damas.

Elle a notamment profité du retrait de plusieurs régions des forces gouvernementales face à l’offensive qu’elle a lancée à la surprise générale le 27 novembre à partir de la province d’Idleb, son fief dans le nord-ouest syrien, malgré des raids aériens menés avec l’allié du régime, la Russie, et des opérations au sol contre les secteurs insurgés.

Au sud de la capitale, près de la frontière jordanienne, les troupes gouvernementales ont également perdu le contrôle de la ville de Deraa, berceau du soulèvement de 2011, au profit de forces locales, selon l’OSDH.

Sur un autre front, dans la province de Deir Ezzor (est), les forces gouvernementales se sont retirées de territoires sous leur contrôle et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes s’y sont déployées.

Avec l’appui militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, le pouvoir dirigé par M. Assad avait repris en 2015 une grande partie du pays et en 2016 la totalité d’Alep, dont la partie est avait été prise en 2012 par les rebelles.

Un cessez-le-feu instauré en 2020, parrainé par Ankara et Moscou, avait ramené un calme précaire dans le nord-ouest.

La guerre civile en Syrie, déclenchée avec la répression violente de manifestations prodémocratie, a fait environ un demi-million de morts.

© Agence France-Presse

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.