Windhoek, Namibie (AFP) – La commission électorale de Namibie a annoncé jeudi deux jours de vote supplémentaires dans 36 bureaux à la suite des incidents logistiques et techniques ayant causé de longues heures d’attente pour participer à ce scrutin très disputé pour le parti historique au pouvoir.
« Pour permettre la poursuite de l’élection dans les bureaux de vote identifiés », ceux-ci seront ouvert le « vendredi 29 novembre 2024 et le samedi 30 novembre 2024 », a indiqué la commission dans un communiqué.
L’opposition a appelé plus tôt jeudi à « cesser le décompte des voix » et à « arrêter les opérations de vote » dans une déclaration associant les vingt autres partis se présentant aux élections, exceptée la Swapo, à tête de ce pays d’Afrique australe depuis l’indépendance en 1990.
Les responsables de l’opposition, après une nouvelle rencontre, doivent donner leur « position » commune « soit tard ce (jeudi) soir, soit tôt demain » sur « la marche à suivre », a indiqué Christine Aochamus, la secrétaire générale de la principale formation d’opposition, les Patriotes indépendants pour le changement (IPC).
Des couacs en cascade, des pannes électroniques aux pénuries de bulletins, mêlés à un « niveau de participation remarquable », d’après la commission électorale, ont provoqué mercredi parfois jusqu’à 12 heures d’attente dans les bureaux de vote.
Au vu des interminables files d’attente devant les bureaux de vote mercredi, la commission électorale avait décidé aux alentours de l’heure de fermeture, à 21H00, de prolonger « sans durée spécifiée » le vote pour ces élections présidentielle et les législatives, les plus indécises de l’histoire du pays.
La candidate du parti au pouvoir, Netumbo Nandi-Ndaitah, en position devenir la première femme présidente du pays, pourrait être contrainte à un second tour inédit.
Chômage massif, inégalités persistantes et renouvellement des générations ont érodé le soutien à la Swapo sur ce territoire désertique qui figure parmi les premiers fournisseurs mondiaux d’uranium.
Le parti, issu de l’organisation ayant combattu pour l’indépendance, peut craindre le même sort que d’autres partis de libération dans la région, affaibli comme l’ANC en Afrique du Sud ou balayé comme le BDP au Botswana.
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