Home Dépêche RDC: réunion d’urgence à l’ONU après plusieurs jours de combats meurtriers

RDC: réunion d’urgence à l’ONU après plusieurs jours de combats meurtriers

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Guatemalan soldiers of the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo (MONUSCO) secure the evacuation of their non essential civil personnel in Goma on January 25, 2025. The African Union on Saturday urged the "immediate cessation" of the deadly fighting in eastern Democratic Republic Congo, where Rwandan-backed M23 forces are battling foreign peacekeepers and the DRC military. The African Union Commission's chair Moussa Faki Mahamat called for "the immediate cessation of all hostilities" and "strongly urges the parties to preserve the lives of civilians", the body said in a statement. (Photo by Jospin Mwisha / AFP) / “The erroneous mention[s] appearing in the metadata of this photo by Jospin Mwisha has been modified in AFP systems in the following manner: [Guatemalan] instead of [Uruguayan]. Please immediately remove the erroneous mention[s] from all your online services and delete it (them) from your servers. If you have been authorized by AFP to distribute it (them) to third parties, please ensure that the same actions are carried out by them. Failure to promptly comply with these instructions will entail liability on your part for any continued or post notification usage. Therefore we thank you very much for all your attention and prompt action. We are sorry for the inconvenience this notification may cause and remain at your disposal for any further information you may require.”

Goma, RD Congo – Le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunit en urgence dimanche au sujet de l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda, qui font craindre un embrasement régional.

Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés.

Après plusieurs jours d’intenses combats dans lesquels 13 soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé samedi le Rwanda d’être “déterminé à s’emparer de la ville de Goma”, tout en assurant que les forces armées de la RDC sont elles aussi déterminées à “repousser l’ennemi”.

Kinshasa a annoncé rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”, dans un courrier daté de vendredi et rendu public samedi soir.

Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet.

Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires.

Sur la route reliant les deux localités, des journalistes de l’AFP ont vu la carcasse d’un blindé des Nations unies en fumée.

A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée malgré les détonations des tirs. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante.

– Crise humanitaire –

Lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants congolais et rwandais, le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la “fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais”,

L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.

L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’était dit jeudi “alarmé” par un regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”. L’organisation a avancé à dimanche la réunion du Conseil de sécurité initialement prévue lundi.

Lors de ces derniers jours, deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) sont morts, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats en RDC, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite.

Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales. La SAMIRDC est déployées dans l’est de la RDC depuis 2023 et compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.

De nombreux civils ont dû fuir leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la région.

Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier.

Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tout comme l’Allemagne, ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts.

En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord.

© Agence France-Presse

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