Burkina Faso : les défis de Jean Alphonse Somé, nouveau ministre des Mines
Le nouveau ministre de mine a déjà sur sa table les devoirs à garantir la sécurité de toutes les mines, maximisé l’exploration et veuillez à l’extraction artisanale.
Le nouveau ministre des mines et des carrières n’est pas un profane mais quelqu’un du domaine sur qui repose la confiance du Premier Ministre Burkinabé. Le nom de ce cadre gouvernemental était révélé au public le 5 mars 2022 lors de la présentation officielle de toute l’équipe gouvernementale qui devra accompagner le Chef du gouvernement dans sa mission. Il s’agit de la personne de Mr Alphonse Somé.
COMPÉTENCE DE SOMÉ
Somé est un fils de la maison. Il a, depuis plus de 30 ans, évolué dans la cartographie et la prospection minière sur plusieurs sites de sud-ouest du pays. Le Premier Ministre pourra bien compter sur ce technocrate qui connait bien le secteur et est capable de rassurer les acteurs. Dans un régime issu du coup d’état tout le monde devra s’adapter aux nouvelles autorités du pays. Les producteurs d’or vont s’adapter également au régime Damiba.
Les feedbacks venant de ce secteur minier sont encourageants. Les premières réactions des groupes miniers actifs dans le pays suggèrent que le coup d’Etat de la junte ne pourrait pas nuire à leurs activités. La diplomatie d’humilité et d’ouverture du putschiste Damiba porte les fruits et rassure les entreprises. C’est peut-être pas habituel d’apprendre de la population ou l’opinion publique qu’un coup d’état soit à la base d’une gouvernance plus efficace ; ceci est le cas du nouveau régime conduit par le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce dernier a renversé le régime de Roch March Christian Kaboré au pouvoir depuis 2015 mais désavoué par une majorité de la population suite à son impuissance face aux jihadistes et aussi à l’instabilité économique.
LES BURKINABÈS EN ATTENTE…
Les attentes de la population face au régime de la junte sont énormes ainsi la réussite du Président Damiba et son gouvernement dépendra énormément des capacités managériales de tous les membres du gouvernement et surtout de celui du secteur minier. Face à la multiplication des assauts jihadistes, les militaires burkinabés et les miniers se sentaient vulnérables et ne cachaient plus leur mécontentement. Les assauts perpétrés par les groupes terroristes n’ont pas épargné les opérateurs miniers. Certaines mines ont par exemple été obligées d’héliporter leurs travailleurs.
Le nouveau ministre trouve le secteur minier dans un contexte d’insécurité donc il devra d’abord mettre l’accent sur la sécurisation des sites aurifères et ensuite relancer l’exploration minière. A ce jour le Burkina Faso a perdu la première place en matière d’investissement dans la recherche ; donc le nouveau ministre devrait rétablir ce chantier. Pour rassurer d’avantage les opérateurs miniers, le nouveau ministre aura à maximiser l’effectif de l’office national de sécurisation minière qui compte en son sein près de 500 hommes. Cet effectif pourrait passer à 3000 hommes pour passer à la vitesse de croisière.
Enfin, le technocrate ministre des mines devra restructurer la question du cadastre minier. Une question très délicate car la restructuration devrait toucher non seulement les groupes armées qui s’accaparent des carrés miniers ; mais elle touchera également plus d’un millions de burkinabés qui dépendent d’exploitation artisanale. Toutefois, on compte sur la sagesse du nouveau ministre à prendre une décision inclusive.
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