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CE QUE LE PEUPLE CONGOLAIS IGNORE DANS LE CONTENU DU \”RAPPORT MAPPING\”.

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CE QUE LE PEUPLE CONGOLAIS IGNORE DANS LE CONTENU DU « RAPPORT MAPPING ».

Plusieurs congolais réclament aujourd’hui en République démocratique du Congo, la mise en œuvre des recommandations du rapport Mapping qui recense plus de 617 violations de droits humains. Dans cette analyse que vous propose leonjoleo.com (LNL), Didier Amani SANGARA, analyste politique indépendant ; revient sur les notions comprises dans ce rapport, mais qui sont ignorées par la plupart des congolais.

Ce que le peuple congolais ignore du « rapport mapping »

Ce rapport s’avère d’une importance pour un rappel puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l’absence choquante de la justice. Dix années marquées par une série de crises politiques majeures, de guerres et de nombreux conflits ethniques et régionaux qui ont provoqué la mort de centaines de milliers, voire de millions des personnes. Il note que « rares ont été les civils, congolais et étrangers, vivant sur le territoire de la RDC qui ont pu échapper à des violences ». C’est la deuxième page noire de l’histoire du Congo démocratique.

La première page est marquée par la mort de 10 millions des congolais tués lors de la période de l’ère coloniale au Congo-Belge. Dix millions de morts sans célébration ; dont la Belgique, pays colonisateur devrait assumée qu’il y eu des crimes, des pillages, tueries, viols … lors de la colonisation. Elle devrait accepter qu’il y a eu une colonisation. Elle devrait se faire amie de l’intégralité de l’histoire et pas de certains fragments. Elle devrait assumer ses erreurs de la colonisation. Assumer une colonisation, c’est en parler, c’est en discuter, c’est en débattre et en tirer une leçon. Ce que le pays belge ne fait pas.

60 années, que la Belgique a tant oublié, qu’elle n’enseigne pas l’histoire coloniale, qu’elle n’en parle pas et qu’on aborde pas. La plupart des écoliers et des visiteurs dans nos musées d’histoire n’en apprennent rien. Donc, aucun pays n’aime faire face en toute honnêteté et directement à de telles épisodes de son passé colonial.

Le section I du rapport mapping aux :

Chapitre I : Echec du processus de la démocratisation et crise régionale (mars 1993-juin 1996, page 51).

La première période couvre les violations commises au cours des dernières années de pouvoir du Président Mobutu et est marquée par l’échec du processus de démocratisation et les conséquences dévastatrices du génocide survenu au Rwanda sur l’État zaïrois en déliquescence, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Au cours de cette période, 40 incidents ont été répertoriés. Les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire se sont concentrées pour l’essentiel au Katanga, au Nord-Kivu et dans la ville province de Kinshasa.

Chapitre II : Première guerre et régime de l’AFDL (juillet 1996-juillet 1998, page 72).

La deuxième période s’intéresse aux violations perpétrées pendant la première guerre et la première année du régime mis en place par le Président Laurent-Désiré Kabila et répertorie le plus grand nombre d’incidents de toute la décennie examinée, soit 238. Les informations disponibles aujourd’hui confirment l’importance du rôle des États tiers dans la première guerre et leur implication directe dans cette guerre qui a mené au renversement du régime de Mobutu. Au début de la période, des violations sérieuses ont été commises à l’encontre de civils tutsi et banyamulenge, principalement au Sud-Kivu. Puis cette période a été caractérisée par une poursuite impitoyable et des massacres de grande ampleur (104 incidents répertoriés) de réfugiés hutu, de membres des anciennes Forces armées rwandaises (appelées par la suite ex-FAR) ainsi que de milices impliquées dans le génocide de 1994 (les Interahamwe) par les forces de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Dont une partie des troupes, de l’armement et de la logistique étaient fournis par l’Armée patriotique rwandaise (APR), par la « Uganda People’s Defence Force » (UPDF) et par les Forces armées burundaises (FAB) à travers tout le territoire congolais. Les réfugiés hutus, que les ex-FAR/Interahamwe ont parfois encadrés et employés comme boucliers humains au cours de leur fuite, ont alors entrepris un long périple à travers le pays qu’ils ont traversé d’est en ouest en direction de l’Angola, de la République centrafricaine ou de la République du Congo. Cette période a également été marquée par de graves attaques contre les autres populations civiles, dans toutes les provinces sans exception, notamment par les Forces armées zaïroises (FAZ) en repli vers Kinshasa, les ex-FAR Interahamwe fuyant devant l’AFDL/APR et les Mayi-Mayi

Chapitre III : Deuxième guerre (Aout 1998-janvier 2001, page 158).

Il y a eu des attaques contre les civils Tutsi et attaques contre les autres populations civiles.

La section II toujours dudit rapport aux :

Chapitre I, à la page 321, on souligne dans ce rapport :

  1. Des multiples aspects de la violence sexuelle entre 1993 et 2003 commis par les différents groupes armés en RDC dont :
  2. Les tortures et humiliations ;
  3. Viol forcé entre victimes ;
  4. Politique délibérée de propagation du VIH/SIDA ;
  5. Violences sexuelles lors de victoires ou défaites.
  1. Esclavage sexuel ;
  2. Violences sexuelles commises sur la base de l’appartenance ethnique ;
  3. Violences sexuelles commises au nom de pratiques rituelles.

Section II, chapitre II, page 329 : Actes de violences commis contre les enfants.

Section II, chapitre III, page 353 : Actes de violences liés à l’exploitation des ressources naturelles.

Droit à la justice, par où commencer ?

En octobre 1997, cinq mois après le renversement de Mobutu, le quotidien américain Boston Globe signala que selon les services de renseignement européens, les forces spéciales américaines avaient pris part aux conflits dans l’Est du Zaïre. Des preuves détectées par les services français impliquaient une centaine de troupes américaines armées engagées dans les hostilités et affirmaient que le gouvernement américain avait été acteur de l’éviction du Maréchal Mobutu.

Appâter et tuer

Lorsque le Rwanda avait envahi le Zaïre, l’AFDL s’était servi des organisations humanitaires, les Nations Unies et des journalistes comme moyen pour localiser et exécuter les réfugiés. Des témoignages inquiétants confirmaient en outre que le FPR avait usé de supercherie pour pénétrer le HCR ainsi que d’autres organisations humanitaires. Des soldats de l’AFDL avaient notamment été aperçus à bord de camions abordant l’emblème du HCR. Stephen Smith, un journaliste travaillant pour le quotidien français Libération, se trouvait dans l’Est du Zaïre pendant la crise vécue par les réfugiés. Deux sources indépendantes lui avaient assuré que les Etats Unis avaient offert assistance à l’AFDL du feu Laurent Désiré KABILA. Dans un entretien qu’il avait accordé à Judi Rever, Smith avait déclaré que la CIA avait installé une antenne satellite dans la résidence de Mobutu à Goma, après sa saisie par le groupe de libération du Congo. « Un coup de pouce incroyable offert à KABILA dans la surveillance des déplacements militaires, mais également des citoyens, en particulier ceux des réfugiés rwandais ».

Des preuves plutôt convaincantes ont démontré que les Etats Unis ont piloté les événements tragiques dans la région des Grands-Lacs Africains, afin de mettre un terme au régime de Mobutu, et ce, au prix d’un lourd tribut humain. Ce qu’ils désiraient, c’était d’attirer les multinationales afin qu’elles exploitent les immenses ressources naturelles du Congo Kinshasa. Et comme soulignait dans le livre intitulé : « Rwanda, l’Eloge du sang » de la journaliste canadienne Judi Rever ; en 2009, Sarkozy défenseur de longue date de la politique étrangère des Etats Unis, ne faisait que s’inspirer des faucons politiques américains tels que Herman Cohen et Peter Pham en évoquant le spectre de la balkanisation du Congo au profit du Rwanda et exhortait le Congo à envisager d’accorder une partie de ses richesses minérales au Rwanda.

L’ambassadeur Cohen plaidait publiquement en faveur d’un accès officiel du Rwanda dans l’Est du Congo et le président Paul Kagame continuerait de jouer les prédateurs dans la région jusqu’à ce qu’il obtienne officiellement une partie des gisements de minerais au Kivu. La meilleure récompense qui constituerait un affront à la souveraineté du Congo et aux victimes des guerres provoquées par Washington et Kagame. Quant à Peter Pham, alors directeur du Centre Afrique du Conseil de l’Atlantique, en 2012 plaidait en faveur de la scission du Congo et légitimait les agissements meurtriers des milices étrangères CNDP et M23.

Si dans le rapport « Mapping », on nous indique qu’il y a eu des crimes commis aux réfugiés Hutu exilés au Zaïre en 1994 ; Pourquoi prétendre rendre justice aux personnes mêmes dont les Nations Unies avaient renoncé à l’envoi d’une force de protection civile ? Et les académiciens, les diplomates et les journalistes pro-Kigali semblèrent considérer que ces réfugiés constituaient des cibles légitimes pour les forces tutsies. Or, le nombre des réfugiés était déterminant dans la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies d’approuver ou non le déploiement d’un contingent militaire international chargé de la protection des réfugiés au Zaïre.

Le sang se glace d’effroi dans nos corps, quand on entend les Nations Unies brandir les valeurs démocratiques prétendument si chères à leur cœur. Et je pense qu’aujourd’hui, les Congolais ont le droit de savoir que les érudits occidentaux et les Nations Unies n’ont pas les mains propres aux crimes et massacres perpétrés en RD Congo. Et c’est inacceptable et absurde que le gouvernement Congolais est attribué un nouveau mandat à la MONUSCO pour mettre en œuvre la justice transitionnelle en RDC. Ça parait anormale de demander à une personne d’être le juge des crimes dont elle est la seule commanditaire. Aujourd’hui le gouvernement Congolais s’est fait manipulé par Washington pour dissimuler leurs crimes dont la responsabilité est partagée.

Ce n’est qu’en plongeant dans notre propre abîme que nous sommes en mesure d’entrevoir nos erreurs, de mettre la main sur ce qui nous a échappé, sur ce que nous avons préféré. Pourquoi les Nations Unies veulent cacher des faits historiques au grand public Congolais ? Des événements qui sont pourtant essentiels à la compréhension des crimes commis au Congo, l’ex Zaïre. D’un point de vue géopolitique, la politique américaine est bourré d’hypocrisie et de diversion et ne veut pas que l’opinion congolaise sache ce qu’il est vraiment et ce qu’il fait en réalité, contre la République démocratique du Congo.

Exploitant l’histoire de la RDC, il y a lieu de mettre en évidence le combat contre la paix et la prospérité en RDC mené par les USA. Ce sont eux qui ont instrumentalisé Congolais et pays du rift africain pour créer l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) dont la campagne martiale pour chasser Mobutu sur instigation américaine qui a donné lieu à l’hécatombe des Congolais et aux pillages de leurs ressources par les peuples des pays du rift africain.

Rédaction LNL News

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