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Dar es Salaam, Tanzanie – Le chef de l’opposition tanzanienne Tundu Lissu, qui risque la peine de mort pour une affaire de trahison, a été présenté lundi devant un tribunal de Dar es Salaam, où il est apparu combatif, a constaté un correspondant de l’AFP.

Tanzania’s main opposition leader Tundu Lissu (C) speaks to his supporters at the magistrate’s court in Dar es Salaam on April 10, 2025. Tanzania’s main opposition leader Tundu Lissu was charged with treason on April 10, 2025 a day after being detained following a rally in the country’s south, one of his lawyers told AFP. The east African nation has increasingly cracked down on its opposition, with Lissu’s party Chadema accusing President Samia Suluhu Hassan’s government of returning the country to the repressive tactics of her predecessor, John Magufuli. (Photo by ERICKY BONIPHACE / AFP)

« Ne vous inquiétez pas. Nous parviendrons à nos fins », a-t-il lancé en swahili au public une fois arrivé à la salle d’audience, non menotté mais entouré de nombreux policiers. « Nous irons bien », a encore dit M. Lissu, tandis que des partisans présents scandaient « nous t’aimons ».

Tundu Lissu, qui avait survécu à une tentative d’assassinat en septembre 2017, a été inculpé en avril pour « trahison », une accusation qualifiée de politique par ses partisans, pour laquelle il est passible de la peine capitale.

Un commandant de la police régionale, Marco Chilya, avait indiqué le jour de son inculpation que le chef de l’opposition était poursuivi pour des allégations d' »incitations à bloquer les élections » à venir.

M. Lissu, figure politique tanzanienne qui fut le candidat présidentiel du parti d’opposition Chadema en 2020, avait prévenu l’an dernier que sa formation allait « bloquer les élections par la confrontation » à moins que le système électoral ne soit réformé.

Depuis l’indépendance de la Tanzanie en 1961, le Chama Cha Mapinduzi (parti de la révolution – CCM), s’est constamment maintenu au pouvoir.

Chadema a été exclu mi-avril des scrutins à venir pour avoir refusé de signer un nouveau « code de conduite électoral », qui n’incluait pas les réformes qu’il demandait.

L’opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains accusent le gouvernement tanzanien de la présidente Samia Suluhu de répression politique et de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021), alors que des élections présidentielle et législatives doivent se tenir en octobre.

© Agence France-Presse

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