Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane, dont le retour d’exil jeudi a suscité de nouveaux affrontements entre police et manifestants dans la capitale Maputo, a appelé à maintenir la pression avec trois jours de rassemblements en début de semaine.
Continuant sans relâche à dénoncer une élection volée lors du scrutin du 9 octobre, remporté par le Frelimo au pouvoir depuis déjà un demi-siècle dans le pays lusophone d’Afrique australe, il appelle à une « grève nationale ». Le Parlement doit siéger pour la première fois lundi et Daniel Chapo doit être investi à la tête de l’Etat mercredi.
De lundi à mercredi, « ces trois jours sont importants pour décider ce que le peuple veut pour son avenir », a-t-il déclaré sur Facebook, dans la nuit de samedi à dimanche.
« Nous devons déclarer une grève nationale » et « paralyser les activités pendant ces trois jours ».
« Lundi, nous devons brandir nos pancartes partout où nous nous trouvons pour manifester notre refus. Si l’Assemblée prête serment, c’est une trahison de la volonté du peuple », affirme-t-il encore, appelant à une mobilisation « pacifique ».
Le Parlement issu des élections d’octobre, dont l’attribution des sièges a été confirmée juste avant Noël par la plus haute cour du pays, se répartit ainsi: 171 pour le Frelimo, 43 pour Podemos, petit parti devenu la première formation d’opposition, ainsi que 28 sièges pour la Renamo, parti d’opposition historique issu de la guerre civile, ainsi que huit pour le MDM (opposition).
« Manifestons contre l’investiture de ceux qui ont trahi la volonté du peuple lundi et contre ceux qui ont volé la volonté du peuple mercredi », insiste-t-il.
Mercredi matin, le candidat du Frelimo, Daniel Chapo, un ancien gouverneur de 48 ans sans expérience de l’Etat, doit succéder au président sortant Filipe Nyusi.
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