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Kinshasa, RD Congo – Les autorités de la République démocratique du Congo ont annoncé mercredi avoir déposé au Sénat une requête de levée d’immunité contre l’ex-président Joseph Kabila, accusé de participation au mouvement antigouvernemental M23, soutenu par le Rwanda dans l’Est du pays.

President of the Democratic Republic of the Congo, Joseph Kabila looks on at his personal ranch on December 10, 2018 in Kinshasa. (Photo by John WESSELS / AFP)

La partie orientale de la RDC, riche en ressources et frontalière du Rwanda, est en proie à des conflits depuis trente ans, mais les violences ont connu un regain d’intensité avec la résurgence du M23 fin 2021.

Ces derniers mois, le président congolais Félix Tshisekedi a accusé à plusieurs reprises son prédécesseur Joseph Kabila de préparer « une insurrection » et de coordonner ou d’appartenir à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire dont le M23 fait partie.

En sa qualité d’ancien président élu, Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, est Sénateur à vie.

« La justice congolaise a rassemblé un maximum de preuves tangibles et irréfragables qui étayent l’implication claire, la participation directe du sénateur à vie Joseph Kabila dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les massacres des paisibles citoyens » dans l’Est du pays, a déclaré à des journalistes le ministre de la Justice Constant Mutamba.

« L’auditeur général des FARDC (Forces armées de la RDC), sur injonction du ministre de la Justice et garde des Sceaux a, ce jour, déposé le réquisitoire tendant à obtenir du Sénat congolais l’autorisation de poursuite et de levée d’immunité contre le sénateur à vie Joseph Kabila », a-t-il ajouté.

L’ancien président de la République est accusé de « trahison, crime de guerre, crime contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel », a indiqué le ministre.

Le garde des Sceaux a invité M. Kabila à « venir affronter la justice congolaise et présenter ses moyens de défense ». L’ex-chef d’État a quitté la RDC avant la dernière présidentielle fin 2023, selon son entourage.

Le 19 avril, les autorités de la RDC ont suspendu les activités du parti politique de M. Kabila, accusé de garder un « silence complice » face au M23.

Après s’être emparé en janvier de Goma, capitale du Nord-Kivu et en février de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, le M23 continue son offensive dans cette province.

© Agence France-Presse

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