Niamey, Niger – Dix soldats nigériens ont été tués en début de semaine dans « une embuscade » dans la région de Tillabéri (ouest) près du Burkina Faso, a indiqué mercredi soir l’armée de ce pays sahélien confronté aux violences jihadistes.
L’attaque a visé lundi après-midi une unité d’intervention militaire à la recherche de voleurs de bétail, lorsqu’elle est tombée dans « une embuscade » d’un « groupe de criminels » dans la zone de Bankilaré (ouest), proche du Burkina Faso, a expliqué l’armée dans son dernier bulletin des opérations.
L’embuscade a « entraîné la perte de dix de nos vaillants frères d’armes » et « malheureusement l’intervention du renfort terrestre et aérien n’a pas pu permettre de retrouver les assaillants », déplore l’armée.
Elle indique toutefois que le lendemain, « les assaillants, qui ont l’habitude de se regrouper après chaque attaque ont été la cible » de frappes aériennes qui ont fait 15 morts parmi les « ennemis ».
L’ouest du Niger, où se trouvent les départements de Tera et de Bankilaré, est devenu l’épicentre des violences jihadistes dans le pays.
C’est également le lieu de passage de milliers de camions de fret du Niger arrivant chaque mois du port de Lomé, au Togo, via le nord du Burkina, sous escorte des armées des deux voisins.
Début décembre 2024, 21 civils qui rentraient d’une foire hebdomadaire à bord d’un véhicule ont été assassinés par des jihadistes présumés sur cet axe routier.
Deux importantes opérations antijihadistes de l’armée sont déployées dans la vaste région de Tillabéri.
Le Niger est dirigé depuis plus d’un an par des militaires arrivés au pouvoir suite à un coup d’Etat le 26 juillet 2023, est également confronté dans son sud-est par des violences de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
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