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Abidjan, Côte d’Ivoire – Une attaque d’un groupe jihadiste a été repoussée jeudi aux portes de Djibo, importante ville du nord du Burkina Faso encerclée par les groupes armés, ont rapporté à l’AFP des sources locales et sécuritaires.

« Tôt ce matin (jeudi), plusieurs dizaines d’hommes armés ont tenté d’entrer dans la ville avant d’être repoussés » par des soldats et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l’armée, a indiqué à l’AFP un habitant joint au téléphone.

« On a été surpris ce matin par des tirs d’armes lourdes. Les tirs qui provenaient de l’entrée nord-est de la ville ont un peu duré avant de cesser », a détaillé un autre habitant, précisant que « dans la soirée, les populations vaquaient à leurs occupations ».

Une source sécuritaire a confirmé qu’il s’agissait d’une « incursion jihadiste qui a été maîtrisée ».

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda et très actif dans cette zone, avait affirmé plus tôt dans la journée avoir pris le « contrôle de plusieurs positions militaires de l’armée de Burkina dans la ville de Djibo, à l’aube ».

Aucun bilan n’était disponible, bien que l’un des habitants interrogés a évoqué des « victimes ».

Ce n’est pas la première fois que Djibo est visée par les jihadistes qui encerclent la ville et d’autres localités de la province du Soum, frontalière du Mali.

En octobre, l’ONG humanitaire Médecins sans Frontières avait suspendu ses activités dans la ville pour des raisons sécuritaires.

Mercredi, la ville voisine de Sebba, également sous blocus, a pu être ravitaillée pour la première fois depuis six mois. Les ravitaillements sont effectués par des convois sous escorte militaire, souvent pris pour cible par les jihadistes.

Le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes depuis 2015. Ces violences, attribuées à des bandes armées affiliées à Al-Qaïda et au groupe État islamique, ont fait en tout plus de 26.000 morts, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflits dans le monde.

Le pays est dirigé depuis septembre 2022 par un gouvernement militaire avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, arrivé au pouvoir après un coup d’État et qui avait promis de régler le problème sécuritaire en « quelques mois ».

Les autorités ne communiquent quasiment plus sur les attaques jihadistes depuis plusieurs mois.

© Agence France-Presse

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