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Banjul, Gambia – L’ex-dictateur gambien en exil Yahya Jammeh affirme son intention de reprendre la tête de son parti et de « revenir », dans un message audio consulté jeudi par l’AFP.

An image grab taken on December 3, 2016 from a video of the Gambia and Television Services (GRTS) broadcasted on December 2, 2016, in Banjul shows outgoing Gambian President Yahya Jammeh speaking during a press conference after being defeated during the presidential election. Jammeh conceded defeat to opposition leader Adama Barrow on December 2, 2016 accepting that Gambians had « decided that I should take the backseat ». The Gambia’s President-elect Adama Barrow was to hold talks with his coalition the day after to plot his transition to power, following a shock election victory that ended the 22-year rule of Yahya Jammeh. (Photo by Handout / GRTS – Gambia Radio and Television Services / AFP)

M. Jammeh a dirigé d’une main de fer de 1994 à 2017 ce petit pays ouest-africain enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade maritime. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ contraint en janvier 2017 sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021.

M. Jammeh continue à influer sur la vie politique en Gambie.

« J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne », dit-il dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR), qu’il a fondé en 1996.

« Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », ajoute-t-il sans expliciter son propos quant à un retour dans la vie politique qu’il n’a pas vraiment quittée ou dans son pays.

La Communauté des Etats ouest-africains Cedeao a apporté son soutien en décembre à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime. M. Jammeh pourrait être le principal mis en cause devant cette cour.

Le gouvernement gambien a endossé en 2022 les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ère Jammeh, et a accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par M. Jammeh.

« Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on règlera les comptes », dit M. Jammeh.

La Gambie, ancienne colonie britannique de deux millions d’habitants et plus petit Etat continental d’Afrique, figure parmi les 20 pays les moins développés au monde, selon les Nations unies.

© Agence France-Presse

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