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Kinshasa, RD Congo – (AFP) – Le président de la République démocratique du Congo (RDC) et son homologue du Rwanda sont attendus dimanche à Luanda pour une nouvelle rencontre et la poursuite des pourparlers autour du processus de paix dans l’est de la RDC.

(COMBO) This combination of pictures created on December 11, 2024 shows Rwanda’s President Paul Kagame (L) taking part in a panel during the World Economic Forum Special Meeting in Riyadh on April 28, 2024 and President of the Democratic Republic of the Congo Felix Tshisekedi (R) delivering a speech in front of members of the Congolese community, at the College des Bernardins, in Paris, on April 29, 2024. – The President of the Democratic Republic of Congo (DRC) and his Rwandan counterpart are expected in Luanda on December 15, 2024 for a new meeting and the continuation of talks on the peace process in eastern DRC. Angolan President Joao Lourenço, the African Union (AU) designated mediator in the conflict between Kigali and Kinshasa, said on December 12, 2024 during a visit to Pretoria that a peace agreement could be signed at the end of this upcoming summit. (Photo by Fayez Nureldine and Ludovic MARIN / AFP)

Le président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa, a indiqué jeudi lors d’une visite à Pretoria qu’un accord de paix pourrait être signé à l’issue de ce prochain sommet.

« Nous avons bon espoir que cette réunion aboutisse à la signature ou à la décision de signer prochainement un accord de paix durable entre les deux pays voisins », a-t-il avancé.

Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), groupe armé soutenu par Kigali et son armée, s’est emparé depuis novembre 2021 de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC riche en minerais et théâtre de violences depuis 30 ans.

Goma, capitale de la province du Nord-Kivu qui compterait plus d’un million d’habitants et près d’un million de déplacés de guerre entassés dans des camps, est encerclée par les rebelles et des unités de l’armée rwandaise.

Fin octobre, la RDC et le Rwanda ont déjà approuvé un document établissant, sur le papier, les modalités de départ des soldats rwandais et la neutralisation par l’armée congolaise des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ce groupe armé formé par d’anciens hauts responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 depuis réfugiés en RDC, qui combat le M23 tout comme une nébuleuse de milices pro-Kinshasa dans l’est, constitue aux yeux de Kigali une menace permanente.

– 90 jours –

Le document, appelé (CONOPs) dans le jargon militaire et consulté par l’AFP, prévoit un délai de juste 90 jours pour « conclure la neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives du Rwanda ».

Un premier « plan harmonisé » de sortie de crise daté du mois d’août prévoyait la neutralisation des FDLR comme préalable au départ des soldats rwandais. Il a été rejeté par la RDC qui réclamait « la simultanéité des opérations ».

Kigali a confirmé à l’AFP que Paul Kagame sera dimanche en Angola pour relancer les discussions, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe.

La présidence congolaise a également confirmé la participation de Félix Tshisekedi au sommet, bien que Kinshasa a plusieurs fois exclu de négocier avec le Rwanda et réclamé des sanctions internationales à l’encontre de son voisin.

« Notre pays reste confronté à des rébellions persistantes, dont l’agression de l’armée rwandaise et des terroristes du M23″, a dit mercredi M. Tshisekedi dans un discours au Parlement, qualifiant les rebelles et le Rwanda d' »ennemis de la République ».

Les présidents congolais et rwandais se sont croisés pour la dernière fois en octobre à Paris. Un temps évoquée, l’idée d’une rencontre à l’occasion du sommet de la francophonie ne s’est pas concrétisée et les deux hommes bien qu’à quelques mètres l’un de l’autre n’ont pas échangé un regard.

Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis violés dans l’est de la RDC.

Fin juillet, un nouveau cessez-le feu a été signé après deux ans et demi d’affrontements et d’accords rompus. Il a déjà été mis à mal par au moins une offensive récente du M23 et des accrochages réguliers au cours des dernières semaines entre rebelles et forces armées congolaises.

© Agence France-Presse

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