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Kampala, Uganda (AFP) – La Cour martiale à Kampala a ajourné mardi au 7 janvier le procès d’une figure majeure de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye, enlevé le mois dernier au Kenya, son avocate principale n’ayant pas été autorisée à exercer dans le pays.

Kizza Besigye, longtemps un proche du président ougandais Yoweri Museveni avant d’en devenir un farouche adversaire, avait été « kidnappé », selon sa femme et des groupes de défense des droits de l’Homme, le 16 novembre alors qu’il était à Nairobi pour la sortie d’un livre de l’opposante et avocate kényane Martha Karua.

Il avait comparu quatre jours après devant une cour martiale à Kampala.

Il est accusé d’avoir été en possession de deux pistolets et d’avoir « sollicité un soutien logistique en Ouganda, en Grèce et dans d’autres pays dans le but de compromettre la sécurité nationale du pays ».

L’ancien colonel de 68 ans a nié les accusations et estimé qu’il devait être jugé par un tribunal civil. Il comparaît au côté d’une autre figure de l’opposition, Hajji Lutale Kamulegeya, également arrêté à Nairobi.

Mardi, à la suite d’une requête de la défense, la Cour martiale a indiqué que le procès se poursuivrait à partir du 7 janvier 2025.

Sa principale avocate, Martha Karua, s’est vue refuser un certificat d’exercice temporaire par le Conseil juridique ougandais, qui a estimé que sa demande avait un motif politique.

« Nous nous heurtons à des obstacles », a dénoncé devant la cour l’un des avocats de l’opposant, Erias Lukwago, lors d’une audience marquée par de vifs échanges.

Un autre avocat représentant M. Besigye a été arrêté avant l’audience de mardi, a ajouté la défense.

« La cour prend son temps. Elle veut que Besigye et notre collègue passent les fêtes de Noël en prison », a dit à l’AFP Me Lukwago.

Ancien compagnon d’armes et médecin personnel de Yoweri Museveni, Kizzi Besigye subit les foudres du pouvoir depuis qu’il est passé dans l’opposition au régime ougandais il y a 25 ans.

L’Ouganda a fait l’objet de critiques internationales après l’enlèvement de ce vétéran de l’opposition.

L’Ouganda mène une campagne de répression contre l’opposition, ces derniers mois notamment. En juillet, 36 membres du Forum pour le changement démocratique (FDC), le parti créé par M. Besigye il y a deux décennies, avaient été expulsés du Kenya et jugés pour « terrorisme » en Ouganda.

© Agence France-Presse

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