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Executive Director of Constitution and Reform Education Consortium (CRECO), Joshua Changwony’ (C) addresses a press conference jointly with other civil society organisation’s representatives that comprise the Police Reforms Working Group at the Kenya National Commission on Human Rights premises in Nairobi on 26 June, 2024. The group condemned Kenya’s national police force’s use of lethal force on protesters against government’s proposed tax hikes, among other invasive reforms, killing atleast 22 people, and accountability against officers responsible. – One of the figures of the anti-government protest movement in Kenya called for peaceful demonstrations again on Thursday in memory of the victims of Tuesday’s chaotic mobilization, which left 22 dead according to the official human rights organization. After the day of violence and looting in the capital Nairobi, during which parliament voted on the draft budget denounced in the streets, President William Ruto displayed his firmness on Tuesday evening and assured that “violence and anarchy” would be firmly repressed. (Photo by Tony KARUMBA / AFP)

Des hauts diplomates occidentaux au Kenya ont appelé jeudi le gouvernement à enquêter sur des arrestations arbitraires et disparitions forcées ces derniers mois, alors que le pays siégera au Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU à partir de janvier 2025.

Dans un communiqué conjoint, neuf nations ont exprimé leur “inquiétude face aux informations faisant état d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées” en dépit de décisions de justice.

La Commission kényane des droits de l’Homme a également dénoncé “une vague sans précédent d’enlèvements et d’assassinats”. Elle a déclaré avoir enquêté sur 60 cas d’exécutions extrajudiciaires et 71 cas d’enlèvements et de disparitions forcées depuis le mois de juin.

Pour les ambassadeurs du Danemark, de la Finlande, de l’Allemagne, de l’Irlande, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède, de la Suisse, et le Haut Commissaire britannique, “des enquêtes rapides et transparentes permettront au Kenya de démontrer au monde son engagement à défendre les droits alors qu’il occupe son siège au Conseil”.

“Nous prenons note de l’engagement du président Ruto à ce que de tels incidents ne se reproduisent pas sous sa direction et que toutes les personnes impliquées soient tenues responsables”, poursuivent-ils.

Un projet de loi de finances 2024-2025, prévoyant de nouvelles hausses d’impôts très impopulaires après des années d’inflation élevée et de scandales de corruption, a suscité une vague de protestations en juin-juillet dans le pays.

Selon des organisations de défense des droits humains, au moins 60 personnes ont été tuées lors de la répression des manifestations par les forces de l’ordre. Des dizaines d’autres sont portées disparues.

Ces dernières semaines, des arrestations d’activistes de premier plan ont également suscité l’indignation. Le célèbre militant kényan Boniface Mwangi a ainsi passé une nuit en prison après avoir été interpellé chez lui dimanche matin, avant d’être relâché sans poursuites.

Fin septembre, l’activiste David Morara Kebaso, très suivi sur les réseaux sociaux où il dénonce la corruption, a été interpellé par des hommes masqués en pleine rue, selon les médias locaux.

Il y a 47 places au Conseil des droits de l’Homme qui siège à Genève. Dix-huit étaient à pourvoir pour l’exercice 2025-2027, réparties par régions.

Dans le groupe de “l’Afrique”, il y avait cinq candidats pour cinq sièges qui ont donc tous été élus malgré les protestations  d’organisations locales et internationales de défense des droits humains: le Bénin, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, la Gambie et le Kenya.

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