Guinée : premier semestre de Mamadi Doumbouya
A moins d’une année depuis le coup d’état, l’heure est au bilan et résultats. La junte se fait évaluer par la population qui commence à se méfier de son style et sa méthode.
La gouvernance de Mamadi ne laisse pas les gens indifférents. Le putschiste se caractérise par un sang froid et un esprit patriotique à outrance prêt pour le martyr au nom de son pays. Et si quelqu’un veut demeurer dans son entourage, le martyr est la seule option, révèle une source proche de l’homme fort de la Guinée. C’est ainsi que le processus d’adhérer à la commande dans ce régime, les dossiers des candidats sont passés aux études minutieuses.
Mamadi veut que son régime repose sur un principe d’exemplarité et de mérite. L’homme fort reste catégorique et ne négocie pas sur ce principe. N’aura pas de place à coté de Mamadi, tout celui qui a été dans la promotion du troisième mandat de l’ancien Président Alpha Condé, a tenu des propos à caractère tribale et impliqué dans des actes de violence. Au regard de la scène politique africaine en général et guinéenne en particulier, il est presque impossible de trouver un homme politique ayant exercé une fonction dans un régime sans avoir péché à l’un ou l’autre motif décrié par Mamadi. Si il n’a pas versé dans la gabegie financière ; donc il est soit accusé de violence, d’immoralité ou le culte de personnalité.
LES INCONNUS DANS SON ENTOURAGE
Le boulevard devient libre pour que le putschiste s’entoure des inconnus, souvent issus du secteur privé et sans expérience de l’administration. Il vaut mieux pour le Président Mamadi, de recruter des personnes sans expérience que de faire du recyclage de personnalités avec les mains sales.
L’homme des paroles et des actes, depuis son accession au pouvoir ; Mamadi n’hésite pas de faire le ménage quand il faut. C’est ainsi qu’il a procéder par l’armée en premier et en envoyant en retraite une quarantaine des généraux et deux amiraux. Sans doute, il était aussi question qu’il place ses proches et ses hommes de confiance à des postes-clés. Ensuite, il a procédé par le ménage de l’administration, les entreprises publiques et le corps diplomatique ; une trentaine d’ambassadeurs était rappelée au pays.
Le temps est jaloux est surtout quand on accède au pouvoir par des moyens non-démocratiques. Mamadi veut bien profiter du temps de sa popularité pour imposer son style et rythme sans chercher à plaire. Ses décisions ne sont toujours pas bien reçues, un problème de gestion de son pouvoir fait surface. Pour la population pas de prétexte de gérer une transition compliquée ; les signes ne sont pas bons pour le regime Damiba.
UN GOUVERNEMENT PARALLÈLE
Les rumeurs d’un gouvernement parallèle s’accentuent dans la capitale, et certains noms de l’entourage du Chef sont cités. La question revient, avec qui Mamadi Doumbouya dirige ; les amis, conseillers ou les mentors. Certainement le Président s’entoure d’un cercle de fidèles, discret ou en première ligne. A ce jour, la composition du comité national reste inconnue. Des spéculations évaluent ce cercle à 30 membres. Les sources révèlent que Mamadi est entouré d’un cercle d’amis d’enfance, les amis qu’il a rencontrés lors de son séjour européen dans les pays tels que l’Angleterre, L’Allemagne et la hollande.
Un mystère autour de Mamadi, personne ne sait décrire concrètement la personnalité et le rôle politique de ce putschiste. Certains pensent qu’il est qu’une marionnette et le pouvoir est bien dans les mains des autres, d’autres encore pensent qu’il est dictateur et décide seul sans consulter ; mais l’unanimité reste autour de sa qualité de quelqu’un poli et humble.
La cacophonie demeure dans ce régime de Mamadi non seulement au tour de sa personne mais aussi à l’avenir de toute une nation qui a espéré à un changement après la chute d’Alpha Condé. A en croire, plusieurs sources la patience de guinéens ne restera pas éternelle, donc le peuple pourrait encore ouvrir la voie à quelqu’un d’autre.
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