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Le roi Charles III et son épouse, la reine Camilla, ont quitté les îles Samoa samedi, au terme d’une tournée marathon de 11 jours dans le Pacifique marquée notamment par un appel du Commonwealth au Royaume-Uni pour qu’il fasse amende honorable pour son passé colonial.

A l’issue de son sommet houleux qui s’est achevé samedi, le Commonwealth a annoncé la nomination de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, en tant que sa nouvelle secrétaire-générale.

Au cours de ce voyage, son premier grand déplacement à l’étranger depuis l’annonce de son cancer en début d’année, Charles III, 75 ans, a participé à plus de 30 événements.

Le couple royal s’est rendu à Sydney, à Canberra et à Apia, la capitale des Samoa.

Charles y a assisté à son premier sommet des dirigeants des 56 Etats membres du Commonwealth, avec l’objectif d’inscrire cette organisation héritée de l’empire britannique dans la modernité.

Mais les discussions sur la lutte contre le changement climatique ont été éclipsées par l’histoire.

De nombreuses nations d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique souhaitent que le Royaume-Uni et d’autres puissances européennes versent une compensation financière pour l’esclavage ou qu’elles fassent au moins amende honorable sur le plan politique.

La famille royale britannique, qui a bénéficié de la traite des esclaves pendant des siècles, a été appelée à présenter des excuses.

Mais le monarque s’est abstenu de le faire vendredi, demandant aux participants au sommet de “rejeter le langage de la division”.

“Je comprends, en écoutant les gens à travers le Commonwealth, que les aspects les plus douloureux de notre passé continuent de résonner”, a-t-il déclaré.

“Aucun d’entre nous ne peut changer le passé. Mais nous pouvons nous engager, de tout notre cœur, à en tirer les leçons et à trouver des moyens créatifs de corriger les inégalités qui perdurent.”

Le Commonwealth était composé à l’origine d’ex-colonies britanniques mais s’est ensuite élargi avec des pays comme le Togo et le Gabon, deux anciennes colonies françaises.

Mme Botchwey était l’une des trois candidats en lice pour le poste, qui ont tous soutenu les appels lancés au Royaume-Uni pour qu’il se penche sur l’héritage du colonialisme et de l’esclavage.

Ancienne législatrice, elle a été ministre des Affaires étrangères du Ghana ces sept dernières années et a notamment dirigé le mandat de deux ans de son pays au Conseil de sécurité des Nations unies, achevé en décembre 2023. Elle a soutenu l’élaboration d’un accord de libre-échange entre les Etats membres du Commonwealth et affirmé qu’elle était en faveur des réparations historiques.

© Agence France-Presse

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