Tous les partisans d\’Ahmed Gad Salah ont été remplacés par le duo Tebboune-Chengriha un peu plus de deux ans après la mort de l\’ancien directeur de cabinet.
Suite au décès d\’Ahmed Gad Salah, le général de division Sad Chengriha a été nommé chef d\’état-major par intérim de l\’Armée nationale populaire (ANP) le 23 décembre. Il a hérité d\’une situation inhabituelle et difficile, caractérisée par un mouvement de contestation populaire sans précédent, comme un homme de terrain et une recrue politique. Les premiers signaux de l\’armée, selon Moussaab Hammaoudi, seront décisifs. Sad Chengriha avance sur un terrain miné puisqu\’il n\’a ni légitimité révolutionnaire ni constitutionnelle et que l\’élection présidentielle a été très disputée. Il doit choisir entre recourir à la violence et céder le contrôle au peuple. Dans son contrôle des troupes et de l\’institution militaire, le premier utilisa des techniques sévères. Sa stature était imposante, ses prises de position tranchantes et provocatrices, et il était omniprésent sur la scène politique. Le second a un comportement calme, n\’est pas autoritaire et ne cherche pas l\’attention. Il y a un monde entre Ahmed Gad Salah, chef d\’état-major des armées et vice-ministre de la Défense, décédé en décembre 2019, et Sad Chengriha, qui lui a succédé Et c\’est ce gouffre entre les deux hommes qui définit le nouveau visage de l\’armée algérienne après Gad Salah.
Une révolution tranquille A mi-parcours du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune, le partenariat qu\’il a noué avec Sad Chengriha au sein de la grande muette a connu une métamorphose considérable, tant du point de vue du mode opératoire que des généraux qui composent aujourd\’hui le groupe. Le cadre est maintenant en place. Une révolution tranquille qui a commencé par une tentative d\’effacer l\’héritage d\’Ahmed Gad Salah. C\’est un gros fardeau. Gad Salah a pris le contrôle de l\’armée en la nettoyant. C\’est arrivé à l\’été 2018, juste après que l\’État ait été secoué par le scandale des 701 kilogrammes de cocaïne, Gad Salah a consolidé son contrôle sur l\’armée en restructurant le cadre. Plusieurs généraux importants ont été limogés et détenus pour vol et corruption présumés avant d\’être libérés quelques mois plus tard grâce à l\’intervention de Sad Bouteflika, alors puissant conseiller de son frère président et aujourd\’hui incarcéré à la prison El Harrach d\’Alger. Le général Wassini Bouazza, arrêté en avril, a été condamné à huit ans de prison en appel le 23 juin. Sa descente a été aussi rapide que son ascension. Sa descente fut aussi rapide que son ascension. Peu de temps après avoir été limogé en tant que directeur de la DGSI, il a été arrêté (Direction générale de la sécurité intérieure), le général Wassini Bouazza a été condamné à huit ans de prison et à une peine de 500 000 DA par le tribunal militaire de Blida. Il a été accusé, entre autres, de \”faux et usage de faux, voies de fait, possession d\’arme à feu et munition de type IV\”.
La carte Mihoubi s\’effondre cependant à la veille de l\’élection. Gad Salah entre dans tous ses États et place son veto après avoir pris connaissance de l\’opération visant à élire l\’ex-ministre. Wassini Bouazza approche de la fin de sa vie. Cela commence par une multitude de rumeurs impliquant sa disparition imminente. Peu avant la cérémonie d\’investiture du président des rumeurs sur l\’arrestation de Bouazza et l\’arrestation d\’autres officiers supérieurs se sont répandues comme une traînée de poudre. C\’est une fausse information. Le général est parmi les visiteurs, souriant. Bouazza a de nouveau été arrêté à la prison de Blida au moment de la mort d\’Ahmed Gad Salah. Il fera cependant une présence remarquée aux funérailles. Encore une fois, avec un pied de nez à ses détracteurs, il a souri. Bouazza a été maintenu dans ses fonctions et il est toujours présent aux sessions du Haut Conseil de sécurité présidées par Tebboune. Ces rapports, d\’autre part, étaient des précurseurs de la catastrophe imminente. Le bouclier qui protégeait Bouazza a été emporté par le départ de Gad. Sa condamnation à huit ans de prison n\’est que le début de ses ennuis judiciaires. L\’humiliation de ce dernier se fera en deux temps.
Le président Tebboune a nommé mercredi 8 avril le général Abdelghani Rachedi au poste de directeur général adjoint de la sécurité intérieure. Il dispose de \”larges prérogatives\” pour mener à bien ses nouvelles missions en tant qu\’ancien attaché militaire de l\’ambassade d\’Algérie à Abou Dhabi. Bouazza est doucement poussé vers la porte d\’embarquement, c\’est un euphémisme. Les enquêtes de Rachedi et de ses hommes sur Bouazza et la gestion de la DGSI par ses lieutenants ne tarderont pas à cimenter le sort du général tout-puissant. Il a été arrêté le lundi 13 avril, avant d\’être officiellement remplacé par le général Rachedi. Sa peine de huit ans de prison n\’est que le début de ses ennuis judiciaires. Le général s\’était secrètement engagé lors de sa nomination : « Je servirai encore plus puissamment que Toufik. Toufik a occupé ce poste pendant 25 ans. Bouazza n\’était au pouvoir que depuis un an. Cependant, la libération des parias de Gad Salah n\’est qu\’un pis-aller dans son objectif de prendre le contrôle de l\’ensemble du système militaire et sécuritaire.
Gad Salah, le chef incontesté et incontestable de l\’armée après la chute de l\’administration Bouteflika en avril 2019, va déployer ses hommes dans tous les départements de la Défense, les différentes directions des services de renseignement, ainsi que les circonscriptions militaires. Jamais avant ou depuis les années 1960 et 1970 un général n\’a exercé un tel pouvoir et une telle influence. Gad Salah dirige avec autorité le chemin de l\’élection présidentielle de décembre 2019, favorisant l\’accession au pouvoir d\’Abdelmadjid Tebboune à Azzedine Mihoubi, qui semble avoir le soutien d\’une partie de l\’establishment militaire. L\’ère du colonel Boumediene dans les années 1960 et 1970 était la dernière fois qu\’un général exerçait une telle autorité et une telle influence dans ce système politique énigmatique. La disparition de Gad Salah peu après l\’investiture de Tebboune a plongé la situation dans le désarroi, tant au niveau présidentiel qu\’au sein de l\’establishment militaire. Libérés de l\’emprise du général enragé, le nouveau chef de l\’Etat et le nouveau chef d\’état-major entreprennent de transformer l\’armée. Contrairement à son prédécesseur, il décline le poste de vice-ministre de la Défense. C\’est déjà une différence significative avec l\’ère Bouteflika-Gad Salah. Le général de division Mohamed Bouzit, conseiller très discret d\’Abdelmadjid Tebboune sur le dossier libyen, a été limogé en mars 2019 et a pris la direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE). Youcef, le général de division Mohamed Bouzit, est rentré chez lui. A la veille de la chute du président Abdelaziz Bouteflika, un an après son éviction, Bouzit, 68 ans, a été réinstallé le 16 avril à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), une division des services de renseignement et de renseignement. Il occupe ce poste depuis septembre 2013, mais a été limogé en mars 2019 sur ordre de Sad Bouteflika, alors haut conseillé du président.
En sa qualité de chef d\’État fantôme, \”Sad\” a supervisé le mouvement de protestation en France contre le cinquième mandat présidentiel de son frère, Abdelaziz Bouteflika, en collaboration avec Tarik Admiralty, le chef du bureau de sécurité de l\’ambassade d\’Algérie à Paris. Même si elle dépendait naturellement de la DDSE, elle ne répondait qu\’à lui. A notre connaissance, après avoir menacé Mira de punition pour insubordination, Bouzit avait subi de plein fouet la rage du président. Rien d\’étonnant à ce que ce général-major, expert du terrorisme et fin connaisseur de la Libye et du Sahel, ait été réaffecté à ses fonctions. Le président Abdelmadjid Tebboune l\’a contacté pour son avis sur la situation libyenne dès son élection en décembre 2019. Son retour à la DDSE intervient trois jours après celui du général Abdelghani Rachedi, chef par intérim de la direction de la sécurité intérieure (DSI). Le général Wassini Bouazza, qui aurait été détenu à la prison militaire de Blida, a été remplacé. La volonté de Tebboune de réformer les services pour les recentrer sur leurs missions et ainsi les rendre plus efficaces se traduit par ces ajustements opérés au sein de différentes directions stratégiques. L\’autre évolution significative concerne la personnalité même de Sad Chengriha. Contrairement à son prédécesseur, ce général qui se montre équilibré et discret sans être effacé a 75 ans et n\’a aucune ambition politique. Un de ses anciens collaborateurs ajoute : Il tente de recentrer l\’armée sur ses seules missions constitutionnelles, éloignées des monstres de la politique.
Chengriha entame un processus de réorganisation du personnel et remplace progressivement l\’équipe existante par des gars qui lui sont proches ou qui lui ont été suggérés par ses anciens compagnons. Quel est l\’objectif ? Retirer de l\’armée les partisans de l\’ancien chef d\’état-major, accusés de menacer le pouvoir personnel d\’Abdelmadjid Tebboune. L\’effort de réhabilitation de deux des principales bêtes noires de l\’ancien chef d\’état-major, les anciens généraux Mohamed Mediène, dit « Toufik », ex-patron des services de renseignement, et Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense dans les années 1990, commence par le déboulonnage des réseaux de l\’ancien directeur de cabinet.
Après avoir été condamné à quinze ans de prison pour association de malfaiteurs contre l\’armée et association de malfaiteurs contre l\’autorité de l\’Etat, le premier a été libéré en janvier 2020 par le tribunal militaire de Blida. Nezzar, qui était en fuite et poursuivi dans la même affaire, est autorisé à revenir et innocenté par la justice. Ces réhabilitations ont plus qu\’une valeur symbolique. Elles auront des ramifications politiques dans le sens où la libération de Toufik permettra à certains hommes connus pour leurs liens avec l\’ancien chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), supprimé en 2016, de revenir sur le devant de la scène. Alors que les principaux accusés dans l\’affaire d\’association de malfaiteurs contre l\’Etat et l\’armée ont été acquittés, le jugement n\’a pas laissé le dernier mot dans une affaire hors du commun dans laquelle Ahmed Gad Salah a joué un rôle clé. Le procès en appel aura duré 2 heures et 40 minutes, mais il n\’aura pas levé toutes les ambiguïtés autour d\’un « complot » qui a entaché les derniers jours au pouvoir du président Bouteflika. Le tribunal militaire de Blida a confirmé les acquittements de l\’ancien conseiller présidentiel Sad Bouteflika, des généraux Mohamed Mediène, dit « Toufik », et Athmane Tartag, deux anciens chefs des services de renseignement, et de la militante trotskyste Louisa Hanoune.
Les prévenus avaient été condamnés à 15 ans de prison en première instance par le même tribunal pour \”association de malfaiteurs contre l\’autorité de l\’Etat et l\’armée\”. Si le général « Toufik » rentrait chez lui, Sad Bouteflika et Athmane Tartag, qui ont été inculpés dans d\’autres affaires, seraient libérés et détenus à l\’isolement. Ce procès en appel, comme le jugement de première instance, n\’a pas permis au public de connaître toute la vérité sur ce scandale, dont le principal instigateur était Ahmed Gad Salah, l\’ancien vice-ministre de la Défense et chef d\’état-major des armées, décédé en décembre 2019. Malgré le fait que son nom soit à peine prononcé, son ombre s\’est attardée tout au long du procès. Le mystère s\’est d\’autant plus élargi que Saïd Bouteflika n\’a pas souhaité livrer sa version des faits alors que \”Toufik\” et Tartag ont livré des informations fragmentaires, donnant ainsi à ce procès un goût d\’inachevé. Et le sentiment que certaines vérités n\’ont pas le droit d\’être dites devant un tribunal. Ils préparent un coup d\’Etat tordu pour le destituer et se maintenir au pouvoir, affirme-t-il, quitte à adopter des mesures sévères. Il n\’y a pas de temps à perdre; Bouteflika et son groupe doivent partir tout de suite. La messe a déjà été dite. Gad Salah convoque Mohamed Rougab, secrétaire particulier de Bouteflika, après la conclusion du conclave. Le ton est abrasif et combatif.
Vous rendrez la lettre de démission publique dès que possible, a-t-il déclaré. Rougab balbutie et dit à son interlocuteur qu\’il a besoin de temps pour contacter à la fois le président et son frère Sad à Zéralda. Gad Salah ne veut rien entendre à la fin de l\’appel. Il lance une autre convocation : soit il annonce immédiatement sa démission, soit il envoie des troupes à l\’hôtel particulier de Zéralda afin de provoquer la capitulation du chef de l\’État. Cinq étoiles sur cinq pour le message. Bouteflika, vêtu de gandoura, a remis sa démission au président du Conseil constitutionnel peu avant 20 heures à la télévision nationale. Tristes, les généraux « Toufik » et Tartag, ainsi que Louisa Hanoune, sont déférés devant le tribunal militaire de Blida et inculpés d\’association de malfaiteurs, dimanche 5 mai 2019, un peu plus d\’un mois après l\’éviction de Bouteflika. La justice clôt cette affaire vingt-huit mois plus tard en acquittant tous les accusés Si Ahmed Gad Salah avait été en vie, les juges du tribunal militaire n\’auraient pas été aussi courtois…
Le général de division Wassini Bouazza est le premier à ressentir le poids de ce relooking. Ce puissant général, nommé à la tête de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en avril 2019, aura été l\’un des piliers de la campagne anti-corruption qui ciblait les anciens oligarques et ministres. La mort de Gad Salah a marqué la fin de sa carrière et une disgrâce dévastatrice. Il a été démis de ses fonctions le lendemain de l\’élection de Tebboune et purge actuellement une peine de seize ans de prison. Des réhabilitations qui ont non seulement une importance symbolique mais aussi politique Wassini sont destituées, et le général Abdelghani Rachedi prend le commandement. Avant d\’être affecté comme attaché militaire aux Emirats arabes unis, où il noue de bonnes relations avec les responsables du Golfe, cet homme, qualifié d\’intellectuel, dirigeait l\’Institute for Advanced National Security Studies, un établissement de formation de hauts cadres militaires et civils. S\’est-il rendu à Abu Dhabi en avril 2021, comme l\’indiquent certains rapports, pour négocier l\’extradition d\’Abdelmoumen Ould Kaddour, l\’ex-patron de Sonatrach ? C\’est un mystère, mais en août 2021, ce dernier sera extradé vers Alger. A 78 ans, le chef d\’état-major de l\’armée algérienne Ahmed Gad Salah, ancien guérillero de la lutte de libération algérienne, détient le record du plus long mandat de chef d\’état-major de l\’armée dont le budget annuel est supérieur à dix milliards de dollars.
Le général Rachidi, le premier des services passés par la justice militaire, est réputé procédural. Il a apporté calme et tranquillité à la DGSI, dont les principaux objectifs sont le contre-espionnage et l\’analyse future de la situation interne, après la série de défis auxquels ce département sensible avait été confronté avant sa nomination. Le deuxième changement significatif concerne la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE), une agence qui a pris de l\’importance face à l\’insécurité persistante le long de toute la frontière algérienne, tant au Maghreb qu\’au Sahel. Le général de division Nour-Eddine Mekri, surnommé \”Mahfoud Polisario\” en raison de son expérience dans le dossier du Sahara occidental, est aux commandes depuis janvier 2021. Un talent important dans la rivalité algéro-marocaine qui a ressuscité suite à l\’accession au pouvoir d\’Abdelmadjid Tebboune.
Tous les appareils sécuritaires et militaires ont été repris par Gad Salah. C\’est la première fois en trois décennies. Gad Salah n\’avait aucune chimie avec Tartag, selon un général en conflit avec l\’establishment militaire. Lors d\’un événement officiel le 1er novembre 2017, le chef d\’état-major a apparemment ignoré la main tendue du Bombardier, qui tentait de le saluer. Les deux hommes étaient devenus si méfiants l\’un envers l\’autre ces derniers mois qu\’ils s\’étaient à peine parlé. La destitution de Tartag et Bendaoud permet également au commandant de l\’armée de mettre à mettant à l\’écart deux membres de l\’ex-clan. Le président Ali Bendaoud est très proche de la famille Bouteflika, qu\’il a fidèlement servie depuis le début des années 1990, après être passé par Genève puis Paris, où il a été longtemps attaché de défense. Depuis son poste de chef des services extérieurs, Mekri, proche de Toufik, est très occupé. Il est allé au Niger, en Égypte, en Espagne et en Turquie, entre autres. Il a même accompagné Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, lors de son voyage des 3 et 4 avril à Moscou. Celui accusé d\’avoir orchestré la restructuration entre Le Caire et Alger suite à la crise libyenne a échappé à l\’enquête qui visait son prédécesseur. Youcef Bouzit, et qui a immobilisé un grand nombre de cadres de l\’institution.
La Direction générale de la lutte contre la subversion (DGLS), confiée au général M\’henna Djebbar en novembre 2021, a également joué un rôle dans la modernisation de l\’armée et des services de renseignement. Djebbar, un adepte de Toufik, a été arrêté en octobre 2019 et condamné à la prison pour enrichissement illicite avant d\’être libéré en juillet 2020. De nombreuses institutions au sein du ministère de la Défense sont concernées par ces changements.
Dans les années 1990, le général Djebbar était le chef de la Direction centrale de la sécurité des armées (DCSA), chargée de la lutte contre le terrorisme. On dit qu\’il est proche de l\’actuel chef d\’état-major, et notre travail consiste désormais à lutter contre la \”subversion politique\”, un domaine qui s\’est considérablement développé sous le mandat d\’Abdelmadjid Tebboune… Il pourrait être chargé de former le noyau d\’un nouveau, service de renseignement réformé et unifié, semblable au DRS, qui a été démantelé à l\’été 2013. De nombreuses institutions relevant du ministère de la Défense sont concernées par ces ajustements plutôt en douceur. C\’est le cas depuis août 2021 de l\’état-major de la gendarmerie nationale dirigé par le général Yahia Ali Oulhadj. Oulhadj, comme beaucoup de généraux qui entourent Sad Chengriha, a été limogé par Gad Salah avant d\’être mis à la retraite. Son retour au service complète le plan de restructuration mis en place par le commandant de l\’armée. Le colonel Boumediene Benattou incarne la génération d\’officiers limogés par Ahmed Gad Salah, qui avait brutalement retiré son poste de contrôleur général de l\’armée en août 2018. Il est discret, mais voué à jouer un rôle clé dans l\’appareil de coordination entre l\’armée, la présidence et les services de renseignement. Une imposture qui sera oubliée dans moins de deux ans. Bennatou est arrivé au palais d\’El Mouradia en mars 2021 en tant que conseiller chargé des questions de défense et de sécurité. Il sert également d\’intermédiaire entre la Maison Blanche et le ministère de la Défense. L\’armée a achevé sa cure de jouvence deux ans après la mort d\’Ahmed Gad Salah. Cette fois, il n\’y aura ni tapage ni publicité.
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