Ils ont une fois de plus décidé de se retrouver à l’hôtel Congo River, connu pour ses hébergements haut de gamme. Le 9 avril, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia, a repris le rôle de rencontrer la majorité parlementaire de Félix Tshisekedi pour discuter des préoccupations brûlantes de l’époque. Il s’agit d’un événement inhabituel.
Sa première réaction a été de reconnaître à quel point sa coalition a manqué de « sérénité » récemment et de rallier le soutien de ses collègues de la Sainte Union, qui seraient invités à voter sur de nombreuses questions stratégiques clés pour le mandat du président Xi dans les semaines à venir.
Les législateurs se sont réunis la semaine dernière pour voter sur une législation électorale qui régira l’élection présidentielle de 2023, et il est clair que c’est leur objectif principal. Même si Jean-Marie Kalumba, ministre de l’Economie, a reçu un vote de défiance le 30 mars, il en a déjà été marqué.
Il y a une crise entre la Chambre Haute et la Chambre Basse de la nation
Bien que les cadres de l’Union Sacrée aient tenté de faire rejeter la pétition contre Kalumba lors d’une réunion précédente, dirigée par Mboso avec Modeste Bahati Lukwebo, Sama Lukonde Kyenge et Jean-Pierre Bemba, la pétition a néanmoins été rejetée par le groupe.
Y a-t-il un frisson dans les rangs de la majorité suite à l’échec de cette médiation de la dernière chance ? Une deuxième motion de censure a été déposée, cette fois contre Daniel Aselo Okito, ministre de l’Intérieur. Les interpellations et les interrogatoires oraux peuvent continuer, mais laissons de côté la mort inattendue, a déclaré Christophe Mboso aux législateurs.
En raison de l’effondrement d’un de ses ministres, les commentateurs de l’Union Sacrée craignent maintenant que la majorité ne règle leurs comptes. Certains ont vu la démission de Jean-Marie Kalumba comme une attaque contre le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, dont l’ancien ministre de l’Economie est proche. Christophe Mboso a profité de l’occasion pour rencontrer les élus afin de répondre à ces désaccords.
« Si l’adoption de la motion de censure a redonné du prestige à l’Assemblée nationale, certains d’entre nous n’ont pas approuvé cette approche et cela donne le sentiment d’une crise entre le Sénat et l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué, craignant que ces initiatives « incontrôlées » ne déstabilisent la majorité et, partant, le chef de l’Etat. Depuis la création du Ceni et du ministre de l’Economie, Mboso a exhorté les troupes à surmonter leurs « frustrations » en « transcendant » leur colère.
Sans entrer dans les détails des prochaines élections, qui dominent de plus en plus le discours politique, le président de l’Assemblée nationale a finalement voulu s’opposer à toute forme de dialogue ou de réforme en dehors des institutions comme le réclament les groupes d’opposition comme le Front commun pour le Congo (FCC), Joseph Kabila, ou encore le camp de Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Le consensus autour du Ceni, entre autres choses, est requis par (Lamuka). Les voisins [FCC et Lamuka] souhaitent une discussion, mais nous n’en voulons pas, car le dialogue implique un partage du pouvoir. Demandant : « Et sommes-nous prêts à partager le pouvoir ? », il pressa les députés.
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