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RDC : Autorisé que les armes soient données à la population de l’Est est une démarche d’un appel à la violence.

En tant que député provincial, Promesse Matofali qui ne maîtrise pas les enjeux derrière l’insécurité à l’Est du pays, a saisi les autorités congolaises au sujet de cette persistance de l’insécurité dans plusieurs agglomérations du Nord-Kivu et de l’Ituri, 2 Provinces concernées par l’état de siège depuis 10 mois et par les opérations militaires mixtes FARDC-UPDF depuis près de 4 mois.

Matofali, au-delà de ses émotions, a demandé au chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi d’autoriser la distribution de armes aux peuples de l’Est afin de piétiner l’ennemi. Et pour soutenir sa démarche, le député provincial dit s’en tenir aux récentes déclarations des officiels dont les forces FARDCUPDF, le ministre de la défense et le gouverneur militaire du Nord-Kivu pour qui, « Les massacreurs sont désormais dispersés dans les montagnes de Ruwenzori et opèrent en petits groupes » devenus difficiles à localiser, en plus de la difficulté de placer des militaires pour chaque maison, dans tous les villages.

Lire aussi : RDC : la région de Beni-Ituri au bord de l\’éclatement 

Un appel à la violence

Autorisé que les armes soient données à la population de Beni et Ituri va déboucher à la création des milices d’autodéfense ethnique. Cette démarche justifiée par le manque de capacité de l’Etat et l’armée congolaise à « Assurer la sécurité de sa population » de l’Est du pays plus particulièrement de Beni, c’est un phénomène relativement « Dangereux » et « Nouveau ».

Croyant qu’on partagera les mêmes objectifs, la lutte contre la « Menace terroriste des Adf » dans la région de Beni et Ituri, au fil de temps, ils seront incontrôlables et ne feront aucune distinction entre l’ennemi et les FARDC. Au Burkina Faso, des événements similaires ont eu lieu à Yirgou, où 100 Peuls ont été tué par la milice d’autodéfense de Koglweogo. Cette composante ethnique très marquée dans la région de Beni-Ituri suscite l’inquiétude. Aujourd’hui, on peut avoir un groupe d’autodéfense Nande, demain un groupe d’autodéfense Hunde, Nyanga, Hutu, … au finish, chaque tribu en RDC aura sa milice d’autodéfense. Et cette démarche peut aussi alimenter les violences intercommunautaires et le découpage du pays.

 Occurrences probables

Compte tenu du problème, il sera nécessaire d’adopter une loi sur le « Se porter volontaire pour la défense de la patrie », afin de protéger les zones menacées par des bénévoles. Au cas contraire, le gouvernement Congolais a l’obligation de constituer deux « Catégories des militaires » : (1) Les troupes de casernes, consacrés exclusivement à la vie militaire (armée de métier) et (2) les troupes de réserves, vaquant aux activités normales tout en gardant des contacts périodiques avec les troupes de casernes, sans être supportées essentiellement par le budget de la défense mais prêtes à répondre spontanément à l’appel de l’armée de métier.

Une loi serait-elle votée, exigeant à chaque finaliste de l’école secondaire (homme ou femme) de subir une réquisition nationale pour une formation militaire avant de faire l’université ou les études supérieures.

Lire aussi : RDC : le gouvernement Congolais sous la main étrangère

Dans un pays où on demande aux citoyens de se défendre, je crois que c’est une faillite de l’Etat et un manque de responsabilité. Nous sommes contre de cette démarche d’un appel à la violence dans un pays « Sous la main étrangère ». C’est de la responsabilité de l’Etat de protéger ses populations. Je ne sais pas, là où la MONUSCO et les forces spéciales, n’ont pas réussi, comment les populations civiles qui ne savent pas manier les armes, pourraient le faire.

Analyse de Didier Amani SANGARA

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  1. “dans un pays où on demande aux citoyens de se défendre, je crois que c’est une faillite de l’Etat et un manque de responsabilité.” Je penses que le mot faillite est encore léger, moi je crois que c’est se moquer d’un État existant que du non mais en vrai dire c’est un non État. Étant président de la République si on me demande ça je démissionne et je n’apparaîtrais plus en politique

  2. Donné des armes aux civiles n’est pas une solution, notre pays a beaucoup de ressources pour équiper notre armée mais freiné par la corruption de notre armée peut-être en format tout le finalistes ils pourront savoir détecté l’ennemi et appuyez l’armée en cas de nécessité.

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