Guinée : Quand Alpha Condé a été déposé
Le 5 septembre 2021, l’ancien ministre d’Alpha Condé, ministre d’État et secrétaire général de la présidence revient sur le déclin de son autorité morale.
C’était le discours du coup d’État prononcé dans la capitale guinéenne le matin du 5 septembre 2021. Les armes automatiques ont fait des ravages dans le quartier où habitent le président Alpha Condé et un certain nombre de dirigeants institutionnels du pays. En raison de l’anxiété généralisée dans le quartier, beaucoup sont restés recroquevillés dans leurs maisons. Le coup d’État a été vérifié juste après midi, comme le prédisaient les premières détonations d’armes automatiques.
L’assassinat du régime Condé par un assassinat spectaculaire reste un mystère. Alpha Condé a nommé Mamady Doumbouya, un Malinké de la région de Kankan, en 2018. Comme, le commandant du coup d’État, est un ancien légionnaire de l’armée Français. En mai dernier, une histoire fausse sur l’emprisonnement du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a fait surface. La direction de Conakry se méfiait de sa tentative de découpler le GPS du ministère de la Défense.
Alpha Condé, 83 ans, a été élu président de la Guinée en 2010. Il a été réélu en 2020 pour un troisième mandat, considéré comme illégal en raison de la modification de la constitution de son pays. L’armée a proclamé la fermeture des frontières du pays et la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
C’est le bon moment pour cet ancien ministre d’État de réfléchir à la nostalgie malheureuse qui a contribué à la chute tragique de son régime établi de longue date. L’ancien ministre d’État d’Alpha Condé affirme qu’il était chez lui le dimanche 5 septembre lorsqu’il a découvert que des troupes spéciales avaient encerclé la présidence à 7h30.m. Il découvrira par la suite que Mamadi Doumbouya les avait pris. Il a téléphoné instantanément au téléphone du président. Alpha Condé répondit que les assaillants se trouvaient déjà au premier étage du palais de Sékhoutouréya, et qu’une partie de sa garnison, au nombre d’environ seize hommes, l’y avait rejoint.
Le combat à l’extérieur du palais de Sékhoutouréya est bref mais destructeur. À notre connaissance, une vingtaine de gardes présidentiels ont été tués, dont le colonel Yemoiba Camara, chef de la protection personnelle du chef de l’État, et au moins deux membres du GFS. Les putschistes firent exploser la baie vitrée et descendirent précipitamment les escaliers jusqu’au premier niveau, aidés par un transfuge de base qui connaissait bien la localité.
Alpha Condé a été pris en embuscade et enchaîné sans avertissement ; les putschistes l’ont menacé en disant : « Si vous bougez, nous tirerons. » Ils clouent Kaloko au sol, le saisissent et l’enchaînent après l’avoir terrifié. Si vous déménagez, nous nous tournons ! Ils le transportent ensuite dans une pièce du rez-de-chaussée et l’enregistrent. Leurs regards étaient à la fois choqués, inquiets et indignés. Ces images, similaires à celles du couple épuisé de Gbagbo tourné en avril 2011, circuleront dans le monde entier, tout comme celles d’un Alpha Condé présenté par ses guerriers à l’arrière d’un 4×4 circulant dans les rues de Conakry avec toutes les fenêtres ouvertes. L’exil n’était pas encore une option si le nouvel homme fort de Conakry était approché pour assurer l’intégrité corporelle d’Alpha Condé.
Cette expérience était sur le point de prendre fin pour ce vieux copain d’Alpha Condé. Les services de renseignement l’ont réconforté en fournissant des mises à jour approfondies sur l’évolution de la situation. Comme dans un rêve, il était tombé entre les mains des envahisseurs. Selon le ministre, il a eu une chance unique ; sinon, tout aurait mal tourné. L’un des jeunes hommes a sorti sa kalachnikov de sa poche et l’a placée près de sa tempe. À ce moment-là, le ministre a compris que leur règle touchait à sa fin. Les coupables ont contacté le téléphone de Mamadi Doumbouya et l’ont alerté de l’arrestation d’un ministre, puis lui ont demandé de s’identifier. Il a tenté de faire une blague avec l’un des jeunes, malgré le fait que son poste de secrétaire présidentiel est encore frais dans son esprit. « Tout va bien ; vous savez comment garder votre sang-froid. Vous êtes un spécialiste des armes. »
« Tais-toi ! » s’exclama-t-il. Veuillez vous abstenir d’essayer de me faire sentir mieux. Une fois de plus, le haut dirigeant du régime Condé a reconnu que sa seule option était de maintenir un profil bas.
Il a été libéré juste après 9 heures.m., ce qui a été un revirement impressionnant. Il a dit qu’ils avaient déjà mis la main sur le président. Finalement, le ministre expulsé s’est retourné et a commencé à se diriger vers sa maison. Sur son chemin, il a vu deux membres de l’intelligence interne qui l’ont reconnu et lui ont proposé de l’accompagner chez lui. L’homme fort de la Papouasie-Nouvelle-Guinée était désireux d’appliquer son règne avec un zèle extraordinaire en termes de résolution des différends.
Les rues de Conakry reviennent rapidement à leur état d’activité normal. Seules de grandes pancartes alertent les passants sur le fait que le pays a récemment connu son troisième coup d’État. Mamadi Doumbouya porte des lunettes noires et un béret rouge à côté du drapeau guinéen, qui est rouge, jaune et vert. Le 5 septembre, le jeune homme de quarante ans prend le commandement. Le lieutenant-colonel lui a refusé « toute expression de compassion », bien qu’il se soit livré à une certaine coquetterie.
Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont reçu l’ordre de l’administration militaire de Conakry de quitter leurs résidences d’ici le 28 février 2022 dans le cadre d’une opération à grande échelle visant à récupérer les biens de l’État. Les deux gars sont opposés à cette stratégie. D’autant plus que la notification a été reçue à la mi-février, en l’absence de toute procédure judiciaire. « Les locataires, eux aussi, ont trois mois pour quitter leur maison », explique le président de l’UFR. Des militants et des proches en deuil de Sidya Touré défilent devant le bâtiment contesté, un bel édifice vert à la périphérie de Conakry dans la zone minière. Après avoir été la cible d’une campagne de revendication de biens publics, les deux anciens adversaires dénoncent un stratagème politique.
En outre, la junte exige l’attention et la coopération d’autres acteurs politiques, ce qui nécessite une stratégie de séduction politique. La junte militaire régnante s’est déjà entretenue avec les dirigeants politiques de droite de la Guinée. Et son commandant a exercé une influence considérable sur les membres de l’opposition. D’autant plus que la notification a été reçue à la mi-février, en l’absence de toute procédure judiciaire. « Les locataires, eux aussi, ont trois mois pour quitter leur maison », explique le président de l’UFR. Des militants et des proches en deuil de Sidya Touré défilent devant le bâtiment contesté, un bel édifice vert à la périphérie de Conakry dans la zone minière. Après avoir été la cible d’une campagne de revendication de biens publics, les deux anciens adversaires dénoncent un stratagème politique.
La junte militaire régnante s’est déjà entretenue avec les dirigeants politiques de droite de la Guinée. Et son commandant a exercé une influence considérable sur les membres de l’opposition. Le CNRD pourrait-il rallier toutes les « forces nationales vivantes » à sa cause avant la fin des consultations ? Le comité a une semaine pour convaincre. Une charte devrait être créée à la fin de la conférence. Il demeurera essentiel d’attendre la réception d’un calendrier de transition.
La souffrance est aussi une source de joie pour certaines personnes. Alpha Condé avait une multitude d’adversaires politiques à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et sa disparition signifiait leur émancipation pour tout le monde. Oumar Sylla, également connu sous le nom de Foniké Mengué, a été hospitalisé après une peine de trois ans de prison pour s’être opposé à la troisième peine d’Alpha Condé. Il se souvient des heures frénétiques qui ont précédé sa libération. Le 5 septembre, allongé à l’hôpital dans une chambre gardée par des gardiens de prison, il a été réveillé par des coups de feu. Les médecins ont décidé de l’admettre à l’hôpital après quelques jours d’évacuation de la résidence centrale de Conakry. Ce n’était pas la première fois qu’il tombait malade pendant ses seize mois de prison, mais c’était la première fois qu’il tombait très malade. Il souffrait atrocement au cœur, au bas du dos et aux yeux, et il avait de la difficulté à respirer… Tout cela est le résultat des horribles circonstances de confinement. Ils ont été infectés à un taux de 50 ou 60 cellules par cellule avec une gamme de maladies.
Une source familière avec les discussions prévient que le consensus dont il bénéficie est trompeur. Nous devons voir les résultats immédiatement. Trois semaines après le coup d’État, des discussions clandestines ont éclaté. Mais pas le palais présidentiel, qui est vacant depuis le 5 septembre : le soldat craint le désastre laissé par les anciens occupants du palais.