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Le président Félix TSHILOMBO de la République démocratique du Congo s’impose comme un hyper président ?

A la tête du pays depuis le 24 janvier 2019, le président Félix TSHISEKEDI semble être en mesure de gouverner le pays, longtemps entravé par un « Deal » secret conclu en 2018 avec son prédécesseur Joseph KABILA KABANGE.

Mais, sa rupture précipitée avec Joseph KABILA en nommant un informateur clé chargé de former une nouvelle majorité au Parlement qui avait débouché à un gouvernement d’ « Union sacrée », la tête de la commission électorale entre ses mains malgré les contestations de l’opposition et les organisations religieuses et le verrouillage des institutions, des réseaux financiers ne sont pas un « Ticket gagnant » pour lui assurer un second mandat fin 2023.

Quelles sont les conséquences trois ans après son assermentation ?

Au cours de ces trois années passées au pouvoir, aucun indicateur remarquable pour toutes les promesses que le peuple Congolais a pu entendre et espérer lors de sa campagne présidentielle. A part, l’endettement de la République sans avoir de quoi rembourser, l’insécurité généralisée à l’Est du pays qui a poussé à l’instauration de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, les massacres et tueries de la population de Beni sous l’œil impuissant du gouvernement congolais, rien n’a été fait jusque-là. Avec Félix TSHILOMBO à la tête du pays, le Congo Kinshasa est revenu à la situation de départ de 1998 et le peuple Congolais a justement de quoi s’inquiéter.

Le président Félix a engagé la RDC dans des accords secrets ou, mieux controversés (marchandés) par les étrangers. Au regard de ses promesses faites au peuple Congolais, TSHILOMBO et son gouvernement ont la peine de se déterminer et non pas la solution au problème qui gangrène le pays et la nation congolaise.

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N’ayant pas non plus une vision pour le Congo, durant ces trois années passées, les résultats de leur quinquennat répondent aux attentes des étrangers. Croyant que le président s’impose en hyperprésident, il n’est même pas en mesure de rétablir son autorité dans l’Est ou dans les zones déclarées sinistrées (anciens territoires jadis occupés par le RCD). Le peuple de l’Est est pris en otage par un processus qui donne beaucoup de force aux groupes rebelles et leurs parrains et renforce la partition du pays.

Mener une politique populiste

La nomination d’un informateur clé pour avoir la majorité au Parlement, la démission du gouvernement ILUNGA ILUNKAMBA et la destitution du sénat croyant au déboulonnement de l’ancien régime de Joseph KABILA, cela ne signifie pas verrouiller toutes les institutions. « Vouloir gagner parvient bien souvent qu’à susciter en face de vous des réactions d’une égale dureté qui vous épuiseront, vous laisseront à court d’arguments et finiront par détériorer vos relations ». Et celui qui exclut les trucages et les attitudes théâtrales pour obtenir ce que l’on est en droit d’atteindre sans perdre la dignité ni menacer celle d’autrui favorise l’honnêteté. La nouvelle coalition politique « Union sacrée », ceux qui ont adhéré et intégré étaient à la recherche des intérêts égoïstes et le positionnement politique. Ce qui aggrave la situation plus que ne l’est à cause de la politique de l’argent.

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Élections de 2023 : qui votera ?

Même en ayant la tête de la commission électorale entre ses mains, Félix TSHISEKEDI est loin de gagner les prochaines élections prévues en 2023. Les zones d’ombres persistent encore sur son fameux deal secret avec Joseph KABANGE. Et dans des grandes villes de la République démocratique du Congo, une grande mobilisation s’effectue au tour du parti PPRD pour demander le retour du sénateur à vie Joseph KABILA qui peut être représenté sans doute par son épouse légitime Madame Olive LEMBE KABILA très populaire à l’Est du pays suite à ses actions sociales.

Si le président TSHILOMBO souhaite gagner les élections comme en RDC, les élections sont organisées sous une main de celui qui veut les remporter, ce qu’on peut appeler l’ « Aventure de la démocratie » ; il sera obligé de limiter les zones électorales à forte démographie. Les populations des zones frappées par l’Etat de siège, ne pourront fatalement pas participer aux prochaines élections de leur propre pays.  Sans Vital KAMERHE au Nord et au Sud-Kivu, monsieur Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO peut s’estimer heureux. Il aura déjoué la non tenue des promesses fallacieuses qui ont émaillé sa campagne présidentielle notamment l’éradication de l’insécurité et la fin des massacres de la population de Beni et d’Ituri. Et Martin FAYULU n’aura pas la chance d’être voté massivement à l’Est comme en 2018.

Il vous souviendra que si en 2018, l’on avait tenu compte, dans le décompte total, du nombre de votants des territoires de Lubero et Beni, Monsieur FAYULU réaliserait un score encore plus écrasant face à la minable prestation de Félix TSHISEKEDI. Voilà pourquoi les stratagèmes seraient en train d’être peaufinés et exécutés selon les opportunités. Sans la partie Est de la RDC dont : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, le Tanganyika et le Lualaba, monsieur Félix TSHISEKEDI a la chance de rivaliser avec n’importe quel candidat à la présidentielle de 2023.

© Rédaction Leo Njo Leo News

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