RDC : JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME CONGOLAISE

Femme, comment te protéger ?

Ô femme Congolaise !

Te voilà blessée, trainée ici et là nue, mutilée, violée, massacrée, enterrée, … sous silence !

Tu es humiliée, menacée et attaquée sans secours !

Te voilà privée de tes enfants sans que personne n’intervienne, tu es devenue un sujet de moquerie, de sarcasme !

Ô femme, comment peut-on décrire ton malheur !

Ta mort passe inaperçue !

Ta souffrance, on s’en moque !

« Ce n’est pas mon affaire », disent-ils !

« Après-moi le déluge », prétendent-ils !

Dieu, t’a-t-il aussi oubliée ?

Oubliée par ton protecteur, ton amant, ta patrie ?

Toi qui est la source de la vie !

Mais d’où viendra la vie, en dehors de toi ?

Tu es une source fondamentale à la vie !

Ta physionomie, ton corps et ton apparence le cautionnent !

Femme tu donnes naissance aux êtres.

Ton ventre est le tout premier berceau de sécurité dans lequel les fœtus se meuvent librement durant neuf mois et le quittent en pleurant car, là y avait plus de sécurité !

Mais aujourd’hui, à cause des hommes en armes et en uniformes, te voilà séquestrée cruellement !

Te voilà, tes seins coupés et pourtant c’est là où le bébé tire son premier repas très copieux !

Te voilà, tes bras coupés et pourtant berceau permanent pour les bébés !

Tu n’habites plus ta maison, ni même nulle part ailleurs !

Habiter signifie se localiser charnellement dans une circonscription géographique bien définie.

Mais alors, où es-tu et où te situer ?

Ici-bas sur terre, tu n’as plus place !

Tu erres çà et là, et tu n’as toujours pas de place !

Tes voisins sont de réels inconnus !

Et même ton amant pour qui tu portes le nom, t’ignore !

Ta souffrance laisse derrière-elle des séquelles indélébiles !

Sa réparation manque à cause de l’inaction de décideurs de ce monde !

Ton cri de détresse, personne ne l’entend !

Ta vie, vaut-elle moins que celle des arbres et des animaux ?

A cause du viol forcé, le sang ruisselle sur tes jambes !

Abominable scène, à la quelle suis forcé de fois à assister !

Comment pourrais-je te protéger au moment où ton pays est sous l’emprise des étrangers ?

Et où te retrouverai-je, toi dont la maison a été brulée, et qui passe la nuit à la belle étoile !

Ta protection contre les violences basées sur le genre exige absolument un Etat de droit.

Mais quel est donc cet Etat de droit pendant qu’il est sous une main impériale ?

Toi femme, tu es un être fragile, tel que conçu par l’Eternel. Dieu t’a tout doté pour la procréation de la progéniture.

Ta disparition signifie la fin de la vie, et la fin du monde !

Je désire désormais, que personne ne te fasse de mal !

Je désire désormais, de te voir sans larmes ni chagrin !

Je désire désormais, toujours te voir comme un don Divin pour offrir la joie à la famille !

Mère, daignes nous offrir ta sécurité, ta tendresse et la joie !

Ton corps ne doit jamais être soumis à des coups violents !

Ton corps ne doit jamais connaitre des viols !

Tu donnes au monde la vie, que le monde te donne aussi la vie !

Tu ne mérites jamais des injures, des coups de fouets ni des viols !

Œuvrant toujours en toute intimité pour que la famille survive, tu ne devrais pas jamais être violée ni massacrée !

Mais plutôt soutenue, chérie et protégée !

Quelle beauté et quel charme par lesquelles tu fascine les regards !

Ta beauté ne devrait pas être bottée par les bottes de bourreaux exorcisés !

Qui tuent la femme sans qu’aucune flamme ne soit allumée pour un deuil solennel à sa mémoire !

Il ne peut y avoir de protection de la femme contre les violences basées sur le genre sans paix.

Et il ne peut y avoir la paix sans réparation et ni justice !

Les lois ne suffisent pas pour te défendre, sinon sans que l’engagement de chaque homme au monde !

Quand l’homme croit à la valeur de ses ordres donnés aux subalternes, lorsqu’ils sont exécutés au point d’enlever la vie à leurs semblables ; le même homme, comment ne pourrait-il pas user de son influence envers ses compatriotes pour que ces derniers protègent la vie de la femme, et celle de l’homme ?

Le problème c’est l’homme. Et la solution c’est l’homme !

Aucune solution durable ne peut être trouvée aux problèmes sociaux économiques et politiques sans la participation de la femme.

La femme s’inscrit dans le contexte de solutions fournies par l’homme. La femme ne doit jamais être écartée.

Le monde a besoin de la femme pour sa cohésion sociale, son développement, sa progression, son évolution, …

A travers le monde, la femme a joué et continue à jouer un rôle très important pour le rétablissement de la paix. Elle est présente dans toute l’histoire de l’humanité.

Protégez-la !

© 2023 – Dédier Amani SANGARA, LNL NEWS