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MALI : les sanctions fonctionnent…

La vie au Mali est déjà soumise à un rythme politique trop peu recommandable ; c’est maintenant les effets économiques négatifs trouvent chemin.

Le récent coup d’état au Mali ayant conduit la junte au pouvoir  n’est pas la seule cause des sanctions imposées par la communauté de pays de l’ouest. La volonté manifestée des putschistes d’imposer une longue transition et le manque de volonté politique de passer le pouvoir aux civils dans un cadre démocratique ;  les deux modules ont suffi pour que les sanctions tombent sur l’actuel régime. C’est depuis Janvier que la communauté de pays de l’ouest-Africains a décidé d’imposer des sanctions sur le régime Malien en place dans le soucis de trouver une issue démocratique pour le pays et soigner l’image de la sous-région.

Depuis Janvier que ces sanctions sont tombées mais sans effets négatifs sur le marché de commerce de produits alimentaires. Mesure préventive au bon moment, il vrai que l’’indice des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées avait déjà connu une hausse de 8,7  points. Cette hausse se fait remarquée bien avant les sanctions imposées au pays ; mais grâce à une réponse immédiate de la brigade de contrôle de prix sur le marché les choses ont semblé sous contrôle.

Certes, on ne sentirait moins les effets des sanctions immédiatement sur les produits alimentaires mais les secteurs les plus vulnérables aux sanctions sont les sources de revenus d’exportation du pays telles que le coton et l’or. Si les agriculteurs se réjouissent  du record de en terme de production ; mais la joie n’ira pas loin car les sanctions sont en face. Considérant le pourcentage de coton transformé en l’intérieur du pays ; les producteurs ont raison de s’inquiéter. Seulement 2% du coton est transformé dans le pays et le reste est exporté. Que deviendront toutes ces récoltes ? Le Mali est considérée comme le premier producteur Africain du coton ; il est donc clair que cette production représente une source importante de revenus d’exportation du pays. Les maliens dépendent fortement de la production du coton directement ou indirectement. Si certains le cultive pour l’exportation mais certains d’autres ramasse la fibre de cellulose qui en saison couvre de blanc de vastes étendues.

Si les putschistes ne voient pas le mal venir, mais les cultivateurs du coton réunies en association paysanne à Bamako ils tirent la sonnette d’alarme. Les sanctions imposées feront très mal car les stocks de coton vont pourrir et les productions des années avenir  seront fortement en baisse. Si Moscou peut encore résister contre les sanctions de l’Europe et le monde c’est grâce à sa capacité d’amasser de réserves de change depuis des années. Mais Bamako n’a pas été préparé contre une telle sanction économique.

Les conséquences sont à craindre si la junte au pouvoir ne revient pas sur sa position. D’une part le bras de fer avec les voisins de la sous-région génère les conséquences économiques et sociales dans la société. Le nombre de personnes en insécurité alimentaire aiguë risque d’augmenter de 58% en 2022. D’autre part, l’épreuve de force engagée cette fois avec les puissances occidentales est diplomatique et militaire. La dégradation de relation diplomatique entre Bamako et Paris a affecté directement la vie des populations civiles dans les zones touchées ou non. L’insécurité refait surface à grande vitesse rendant la situation économique très fragile et la vie sociale exacerbée. Les financements humanitaires ne cessent de diminuer. La junte au pouvoir a encore les raison de renégocier les ambitions politiques pour le bien de la population.

REDACTION LNL NEWS

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