Démocratie : Une feuille de route stratégique pour l’installation des gouvernements artificiels et corrompus en Afrique.
Selon la notion grecque, la démocratie qui à sa naissance était correcte et saine, elle désignait à l’origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participaient aux décisions publiques et à la vie politique de leur pays. Malheureusement, la malice géopolitique occidentale utilise cette démocratie pour continuer à « retenir le peuple africain dans une servitude prolongée à travers d’un leadership corrompu qui entraine toutes sortes de dérives obscurantistes et des trahisons ». La soi-disant démocratie implantée en Afrique est devenue une « arme redoutable que les colons utilisent pour installer des gouvernements artificiels et corrompus dans toute l’Afrique à travers l’organisation des élections truquées et tronquées ou en soutenant la fraude électorale ». Cas de la RDC depuis l’organisation des premières élections en 2006 après la chute de Maréchal Mobutu.
En faisant croire aux africains que, le renouveau démocratique, la lutte contre la corruption, la défense de droits de l’homme et l’émancipation de la femme sont les plus grandes menaces qui pèsent sur les démocraties ; les grandes puissances et les colons ont réussi à « tracer une feuille de route mitigée ». Les dirigeants africains continuent à collaborer avec les anciennes métropoles qui selon les cas, répriment et trahissent les acteurs de changement de l’Afrique. Ils exercent la pression sur ces dirigeants africains qui ne sont que des marionnettes pour maintenir dans leurs Etats, la politique de l’impérialisme : « Gouverner le monde et contrôler les richesses ; dominer, exploiter et piller pour remplir leurs banques ».
L\’IDENTITE ET LE TRIBALISME
A ceci, s’ajoute « l’identité et le tribalisme » qui ravagent ou qui avilissent le peuple africain. Si le pouvoir colonial a instrumentalisé l’ethnicité à des fins propres, l’Etat postcolonial a poursuivi sur le même registre. Ainsi, en Afrique, les responsables politiques se servent des clivages ethniques pour la conquête du pouvoir et commettent des injustices sur d’autres Africains. Cas de la République démocratique du Congo, ….
L’Afrique n’a pas besoin de démocratie pour se construire.
« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres, n’est pas victime. Il est complice ».
Les Etats-Unis, la communauté internationale et l’union européenne aux côtés de l’Afrique pour une démocratie que méritent les africains et qui devrait être établie par eux-mêmes, est une « Illusion ». La tâche ardue nécessaire pour faire des progrès en matières d’élections, de droit de l’homme, de la liberté d’expression, de lutte contre la corruption, de la bonne gouvernance, d’Etat de droit et de lutte contre le terrorisme ; ne peut se faire que dans l’Afrique souveraine et indépendante. Or, les pays africains ne sont pas indépendants ; ils sont sous la main étrangère et conditionnés par l’obscurantisme onusien. Ils sous-traitent la sécurité par les Nations unies (MONUSCO, ONUCI, MINUSMA, …), l’Otan, L\’opération Barkhane (avec l\’accord de l\’ONU et de l\’Union européenne), … au détriment de la restauration de leurs armées républicaines. Les gouvernements africains sont aussi manipulés et divisés.
Sur ce, pour résoudre le « Problème africain », il faudrait songer tout d’abord, à l’organisation interne de chaque Etat africain ou de l’Afrique entière. Ici, c’est le retour à l’origine, restituer le pouvoir aux vrais propriétaires. La construction de l’Afrique ou le changement démocratique se trouve dans un leadership engagé aux reformes cruciales pour un avenir meilleur du peuple africain. Même en décida de choisir la Russie ou d’autres partenaires politiques à la place des USA sans l’installation d’un nouveau programme républicain solide et indépendant au sein des pays africains, l’Afrique continuera toujours de faire sa descente aux enfers.
LES OBLIGATIONS DES NATIONS AFRICAINES
Les pays africains ont l’obligation de :
- Mettre sur pieds une gouvernance judicieuse qui part de la base vers le haut et dans laquelle la « participation citoyenne » est une condition sine qua non et la clé du développement pour servir de référence ;
- Installer des institutions républicaines solides et indépendantes. Sortir de la routine et mettre en place un programme rénové pour tenter de retisser un lien de confiance entre le peuple et ses représentants. Il faut corriger l’erreur de mettre dans un pays une idéologie d’Etat basée sur le modèle étranger qui continuera à enchainer l’Afrique dans l’esclavagisme. Ce nouveau programme permettrait de remédier au fléau et de réduire les trains de vie des institutions pour permettre que les quotités soient versées ou orientées aux priorités : l’éducation, la santé et plus particulièrement à l’Armée ;
- Reformer en profondément l’armée qui a été détruite. L’arrogance de grandes puissances repose sur la supériorité militaire, intellectuelle et technique. La communauté internationale et les parrains politiques de l’Afrique doivent comprendre que le plus grand besoin pour la construction de l’Afrique, c’est une aide à la réforme de l’armée pour déboucher dans la sécurité et le développement ;
- Il faut avoir une diplomatie à la mesure des défis et des enjeux actuels pour interagir ou traiter efficacement avec les acteurs externes. Imaginer des solutions procurant à l’adversaire un bénéfice mutuel. Elargir le champ des possibilités et agrandir le gâteau avant de le couper en tranches ;
- Instaurer la justice de réparation dans tous les Etats Africains ;
- Aménager politiquement une nouvelle Afrique : La nouvelle idéologie pour la décolonisation et le développement de l’Afrique. Envisager la création des Etats-Unis d’Afrique (EUA) pour unir nos forces, puisque les frontières territoriales héritées des colonisateurs furent largement reconduites et aujourd’hui l’Afrique vit le contraire dans le processus de « construction nationale », les revendications territoriales sèment le chaos et l’Afrique entière est divisée et ne se soutient pas. La nécessité de réveil de conscience historique pour le continent africain est indispensable pour bien se libérer véritablement des dominations étrangères subies depuis plusieurs siècles. Dit-on : « Les choses s’effondrent si vous élisez un idiot ou un membre de la tribu pour vous diriger s’il n’a pas été réformé » et « Quand la tentation frappe à la porte de l’Afrique, ce sont les politiques marionnettes qui se précipitent à ouvrir grandement la porte ! ».
Que vive les EUA (Etats-Unis d’Afrique).
Didier Amani SANGARA pour LNL News