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LES DROITS DES SALARIES BAFOUES PAR LES EMPLOYEURS DU SECTEUR PRIVE (ONG) EN R.D. CONGO

Même si le vent souffle à nouveau sur la Silicon Valley, où les salariés des GAFA entendent recouvrer leur liberté de parole, jusqu’à présent bridée par les clauses de confidentialité de leur contrat de travail ; en République démocratique du Congo (RDC), les droits des salariés sous contrat sont bafoués par les employeurs du secteur privé (ONG) et leur liberté de parole est réduit en silence. Et la corruption qui gangrène le pays et installée dans toutes les institutions juridiques ne permet pas de rendre justice aux victimes ou aux discriminés.  Les employés signent à chaque fois des accords ou des contrats de confidentialité lors de leur embauche pour protéger les secrets des entreprises croyant à leurs missions et valeurs.

« Rien n’est dangereux que de voir la personne qui est censée te soigner les yeux, est celle malheureusement qui les troue ! ».

Dans cette analyse, nous voulons partager avec vous sur la façon dont les salariés du secteur privé sont dégradés sans respect de normes administratifs et de la loi régissant le travail en RDC qui veulent qu’une telle décision soit prise lorsqu’il existe des sanctions règlementaires reconnues (réprimande, blâme, suspension préventive, …) selon le code de travail en République démocratique du Congo.

« En date du 11 janvier 2022, MASIKA Gentille, sa Direction représentée par son Directeur l’a adressée une lettre portant objet : « Notification Nomination au poste de Chargé de sécurité adjointe » consécutivement à la décision du Conseil de gestion prise en sa réunion du 20/21 décembre 2021. A la même date du 11 janvier 2022, vers 15h00 précise, elle a reçu encore une autre correspondance toujours de sa Direction concernant la notification pour fin contrat qu’elle n’a jamais signé pour l’exercice 2021 et par lequel, elle travaillait comme « Coordinatrice Adjointe des Urgences Humanitaires » depuis 2019 ».

« Elle poursuit en disant qu’en date du 13 janvier 2022, elle a fait un recours gracieux contre cette nouvelle nomination en sollicitant de s’entretenir directement avec son Directeur pour essayer de parvenir à une attente qui justifie ce changement de poste. Reçue dans son bureau en date du 14.01.2022, on n’a pas pu trouver un compromis à cela, car les propos du Chargé des Ressources humaines ont changé la version initiale que la Direction avait en tête. Après deux jours, au lieu de recevoir une réponse à son recours gracieux, elle a reçu en date du 19.01.2022 une lettre lui demandant de faire une remise et reprise avec son successeur non connu jusque-là le jeudi 20 janvier 2022 à 10h. Le 21.01.2022, elle a adressé une lettre à la Direction portant objet : « Attente d’une réponse à mon recours avant de faire la remise et reprise ». La réponse à cette dernière disait qu’à « La suite de l’entretien eu le 14 janvier 2022 avec le Directeur, nous venons confirmer par la présente, votre nomination au poste de Chargé de sécurité adjoint ». Et à cause de pressions subi à l’encontre avec les procédures administratives, elle tombé malade et resté à la maison pour de soins pendant 4 jours d’absence ».

Une infraction doit être constatée et les faits établis. « Escamoter une procédure, en terme de sanction présuppose un non-dit préjudiciable à l’agent et dont les rebondissements sont toujours à craindre ».

« Entre mars et décembre 2021 BARAKA avait un contrat dans une ONG locale financée par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM). Le projet devait lui donner 300$ chaque fin du mois, mais le Responsable des ressources humaines lui donnait 100$. Et malheureusement, il n\’était pas averti. Lorsqu’il a commencé à réclamer, le boss lui a menacé de le révoquer. Cela n\’étant pas suffisant, à chaque activité qu’il devait réaliser, l\’administration lui coupait quelques frais sur le budget. Ses frais de mission étaient divisés par deux avec ses supérieurs et toutes les activités sur le terrain ne pouvaient être ajustées au budget. D\’où la falsification des rapports pour tromper le bailleur des fonds ».

Est-ce le moment de briser les chaines contre la loi de silence ?

La rébellion contre la loi du silence est loin d’être arrivée au Congo Kinshasa. Les illégalités en rapport avec le code de travail qui lie l’employé et son employeur enchaineront toujours les salariés qui travaillent dans les ONG opérant en RDC. Tant que le pays restera pauvre et sans la politique de la création de l’emploi, les salariés du secteur privé continueront à subir cette injustice. La situation de la pauvreté en RDC embrasse tous les aspects de la vie humaine. Et le mouvement de la population interne accentue la pauvreté chez les groupes socioprofessionnels, suivi des manœuvres, des employés et ouvriers semi qualifiés. La jeunesse intellectuelle congolaise est dans la rue et le marché d’emploi formel congolais est limité et est principalement constitué des petites et moyennes entreprises appartenant à des groupes étrangers qui font subir des injustices et de discrimination à leurs salariés. Ces derniers ne dénoncent pas cette injustice par peur de perdre leur travail. « De la lâcheté ! »

Solution ou opportunité

La solution au problème consiste à :

  • Diversifier l’économie congolaise ;
  • Apprendre aux communautés à développer les activités économiques pour leur auto pris en charge. Une approche de la remise du pouvoir aux communautés ; le pouvoir qui a par ailleurs été détenu par les organismes extérieurs et le gouvernement de corruption ;
  • Dresser un plan de renforcement des capacités de la communauté dans l’objectif d’améliorer la connaissance, le savoir-faire et l’acceptation de soi-même, ainsi que l’ouverture aux autres dans le cadre stratégique global de changement en face des défis significatifs du modernisme et de la mondialisation ; et cela, de façon à l’exhorter à la vie pacifique, l’intégration, la solidarité, le travail et les valeurs éthiques (bonne moralité) ;
  • Travailler avec le gouvernement et le conseil de développement pour examiner les opportunités de développer la base de compétences en République démocratique du Congo et répondre aux besoins de l’industrie.

Rédaction LNL News

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